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Burundi:La dot, un prix selon la modernisation, un cadeau selon la tradition

Ce samedi, l’Alliance Française de Gitega a organisé un débat pour ou contre la dot. Le gros rôle est pour mais déplore la façon dont certaines familles qui veulent faire de la fille, un objet de vente alors cela peut causer des chicanes dans la vie des couples. Ils suggèrent que la dot soit discutée entre les époux ou soit une contribution des parents de deux parties pour le bon début de la famille qui souvent, après le mariage, mènent une vie d’épreuves à cause des dettes contractées pour le mariage.

Parents, éducateurs, encadreurs, journalistes et élèves en uniforme, se sont réunis dans  la bibliothèque de l’Alliance Française de Gitega, uniquement pour débattre sur la dot. La conception de la dot crée une situation d’ambiguïté dans la société burundaise.

Certains sont surpris par certains parents qui, avant de donner leur fille, présentent à la famille du garçon toute une chaîne de curriculum vitae de leur fille pour lui montrer combien de fois ils ont travaillé dur pour payer le programme scolaire de leur enfant. Et donc, ils excèdent la dot pour voir comment récupérer les dépenses.  Et, cela peut causer pour la fille , une sous-estimation dans le « rugo » sous prétexte qu’elle était dotée les yeux du cœur.

D’autres soulignent qu’avec la modernisation et la concurrence, certaines familles souhaitent organiser les festivités des derniers cris en réclamant des excédents à la famille du mari. En ce sens, la fille est prise pour un produit au marché qu’on doit tiraille sur le prix.

D’autres retournent à la tradition pour éviter l’expression « payer la dot « , mais plutôt «  verser la dot «  en signe de gratitude et de remerciement à la belle famille  pour avoir bien éduqué leur fille qui accepte la main du garçon.

D’autres ne vont pas sur quatre chemins : la dot doit être versée car elle fait honneur au mari parce que les hommes qui n’ont pas doté ne sont pas respectés par  leurs  belles familles.

La dot doit faire partie des contributions entre les deux familles pour que leurs enfants commencent bien leur vie de couple.

C’est du moins la suggestion de Ninfasha Guy Adronis qui a animé ce débat. « Au lieu de payer la dot, les deux familles devraient se concerter et apporter une contribution aux enfants qui vont se préparer à leur avenir », a déclaré M.Ninfasha.

Il déplore certaines familles qui font actuellement de la dot en affaires, alors que ,  » l’amour estimé en termes d’argent, au pauvre célibataire endurci.

Par  Willy Ntakarutimana

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