Depuis le 15 février, toute importation qui ne nécessite pas un paiement des devises à partir du Burundi devrait faire l’objet de la validation de déclaration d’importation sans paiement par la banque locale. Cela est une décision émanant de la banque de la République du Burundi (BRB) et de l’office burundais des recettes.
La mesure touche en premier lieu tous les détenteurs des comptes en devises qui importent des produits mais dont le paiement va être effectué via leur compte se trouvant à l’étranger. En deuxième lieu, elle intervient à ceux qui reçoivent des dons dont le montant est supérieur à 3000 dollars américain pour les produits pharmaceutiques, phytosanitaires et 5000 dollars pour les autres marchandises.
Au nom de la BRB, Ferdinand Nsabimana, le directeur des opérations financières a signalé un autre changement que, toutes les déclarations d’importations seront exclusivement validées par les déclarants. Alors qu’avant, il y avait une possibilité que l’importateur puisse se confier à la banque commerciale pour l’aider à valider sa déclaration.
Pour faciliter les affaires, il fait savoir également que la durée de validation de la déclaration d’importation a été revue à la baisse. La période qui était fixée à une année renouvelable une fois, est passée à 6 mois renouvelable une fois, pour permettre aux importateurs d’être proactifs, bien suivre les importations et les remettre en consommation en temps réel.
Il explique que la Banque centrale avait remarqué qu’il y a des marchandises dont le paiement avait déjà été effectué et ces dernières ont déjà fait plus de trois mois sans être déclarées alors qu’elles sont sur le territoire national.
De cela,
Depuis le 15 février 2021, l’office burundais des recettes a mis en place un logiciel informatisé de suivi des importations et cette application permet à la Banque Centrale et l’Office Burundais des recettes de pouvoir suivre les importations en temps réel surtout pour s’assurer que si réellement les devises pour lesquelles les marchandises ont été payées, ont été mises en consommation.
Des déclarations tardives !
M. Nsabimana explique qu’avant de mettre en place ce système, l’OBR avait manifesté des défis. Premièrement ils étaient beaucoup plus liés à certains services qui s’opéraient manuellement lors des déclarations.
L’autre problème était la non harmonisation des statistiques au niveau des différentes entités productrices de ces statistiques qui faisaient l’objet d’une discordance entre les données produites par le service de l’OBR et la BRB alors que ça concerne une même importation.
L’autre défi concernait le détournement de l’objet pour lequel les devises ont été données. En ajoutant, qu’il s’est observé une défaillance au niveau du renseignement des informations sur les différents champs de la déclaration de mise en consommation.
Que pensent les partenaires ?
Les déclarants sont les principaux partenaires de l’État en matière des importations et des exportations, rappelle Floribert Nzoyihera, vice-président de l’association des agences en douane et transitaire (ABADT), tout en saluant l’idée de la BRB.
Toutefois, il interpelle les deux institutions gouvernementales qu’à chaque fois avant de prendre des décisions, il serait mieux de consulter les concernés.
Lire: Burundi : la BRB réautorise la circulation libre des devises
Le vice-président de l’ABADT a imploré aussi la main de ces institutions dans leurs soucis quotidiens.
C’était le jeudi 2 février 2023, dans une réunion organisée par la Banque centrale du Burundi, l’office burundais des recettes et des représentants des agences en douane.
Pacifique GAHAMA