Des fautes et manquements professionnels sont observés par le CNC au cours du premier trimestre 2023. Les principales fautes commises dans les informations relayées par les médias sont les déséquilibres d’informations, les sources non rigoureusement vérifiées, des propos diffamatoires, l’atteinte à l’ordre et à la sécurité publics et les propos propagandistes. Le Conseil National de la Communication pointe du doigt une dizaine des médias exerçant leurs travaux au Burundi.
Depuis le mois de janvier 2023, le Conseil Nationale de la Communication a constaté des propos déséquilibrés et dont les sources ne sont pas rigoureusement vérifiées dans les informations diffusées par les médias au Burundi. Une annonce faite par Vestine Nahimana, la Présidente du CNC dans un point de presse tenu à Bujumbura lundi 22 avril 2023.
Mme Nahimana souligne que des traitements partiaux et tendancieux ont été constatés dans le site du journal Iwacu, Net Press et Jimbere ; et dans les radios Rema FM, Isanganiro, Izere FM et Bonesha FM. Elle précise que les écrits ou des propos diffamatoires à l’endroit des personnes par les radios Rema FM, Isanganiro, Izere FM et Bonesha FM. Et d’ajouter que les mêmes propos ont été publiés également par le journal Iwacu imprimé et le site.
Par ailleurs des propos mensongers ont été remarqués dans les contenus des radios France internationale (RFI), Radio nationale et Bonesha FM, le journal Iwacu, les sites Net Press et Ikiriho. Des informations, musiques(chansons) et ou images portant atteinte à la moralité et aux bonnes mœurs ont été visualisées et relevées sur les Radios Kazoza FM, radio nationale, Iteka FM, Buja FM, Igicu FM, black FM Entertainement, Radio fréquence Menya, Hit Radio ainsi que les chaînes de télévisions Aforeco TV, Amc movies, Novella plus, Ingomag, Masharki TV et Isanganiro TV.
Pour Vestine Nahimana, l’apologie du crime a été enregistrée dans les contenus de la radio nationale et le journal Iwacu. Des outrages au chef d’Etat ont été identifiés dans les contenus de la Radio Bonesha FM.
Elle affirme que des incitations déguisées à la révolte, à la désobéissance civile et aux manifestations, ont été diffusées par la radio Bonesha FM, RFI, et publié par le journal Iwacu ainsi que des écrits ou des propos incitant à la haine politique et ethnique ont été constatées dans le journal et le site Iwacu . L’atteinte à la confraternité a été observée dans les médias Net Press et le site Iwacu ; et une atteinte à l’ordre et à la sécurité publics et les propos propagandistes ont été identifiés dans le journal et le site Iwacu sans oublier les injures qui ont été également vues à la RFM et Jimbere.
Elle précise également que le service de monitoring du Conseil National de la Communication a constaté que les chaînes de télévision Ingomag et Aforevo TV de la compagnie de télédiffusion startimes viennent en tête dans la violation des mœurs burundaises ainsi que l’atteinte à la moralité et bonnes mœurs burundaises a été également la faute la plus récurrente et grave au cours du 3 trimestre .
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Des manquements non couramment cités
Vestine Nahimana, présidente du CNC, indique qu’en plus des fautes professionnelles évoquées , il y en a d’autres que les analystes-observateurs des contenus médiatiques ont relevées et qui ne sont pas à prendre à la légère, notamment le non-respect des grilles de programmes ,de la régularité et de la périodicité, non-respect des lignes éditoriales, le changement des comités directeurs des médias sans en aviser le CNC .
Elle prononce également que le CNC a constaté la non signature des conventions ou des cahiers des charges entre le CNC et les médias pour les droits et obligations de chacune des parties dans le contrat . Les médias qui entament leurs activités sans la réjouissance juridique et sans faire inscrire au répertoire des médias.
Elle a annoncé qu’ils sont observés des journalistes qui prestent sans s’être fait inscrire au registre national des médias, les journalistes qui prestent sans posséder la carte de presse en s’arrogeant le droit d’aller faire la couverture médiatique des événements sans le document alors qu’elle est déjà exigible . Et le non-respect du principe d’équilibre et du pluralisme de l’information (temps d’antenne, temps de parole).
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Pacifique Gahama