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Burundi : Un nouvel horizon dans la diplomatie

Albert Shingiro, Permanent Representative of Burundi to the United Nations, addresses the Security Council meeting on the situation in his country. © Loey Felipe/UN Photo

Sept ans après l’isolement diplomatique et les sanctions économiques contre le Burundi, le ministère des affaires étrangères et de la coopération au développement du Burundi dresse un bilan positif après deux années d’exercice (2020-2022).

Grâce aux politiques du gouvernement, le Burundi a connu dès le mois de décembre 2020, une victoire diplomatique avec son retrait de l’agenda du conseil de sécurité des Nations Unies. La décision a marqué le retour du Burundi dans le concert des nations après 5 ans d’isolement diplomatique, dit Albert Shingiro, ministre des affaires étrangères et de la coopération au développement.

Cette décision a été suivie par la levée des sanctions des USA, de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et celle toute récente de l’Union Européenne en février dernier. Ces événements marquants ont signé la normalisation des relations entre l’État burundais et la communauté internationale.

La diplomatie au service de l’économie, une nécessité indispensable

Malgré le retour du pays sur la scène internationale, la balance commerciale est structurellement déficitaire, indique Dieudonné Dukundane, secrétaire exécutif du corridor central. La marge des importations étant supérieure à celle des exportations, a-t-il ajouté. 

Selon le rapport de l’ISTEEBU du 3è trimestre de 2021, les chiffres montrent que le pays importe des produits étrangers à une hauteur de 544, 2 milliards de Fbu. Et qu’ il exporte des produits locaux à une échelle de 47, 7 milliards de Fbu, soit un déficit de 493 milliards de Fbu.

Avec ces chiffres, l’Institut des Statistiques et d’Études Économiques du Burundi (ISTEEBU) explique que l’essentiel des importations porte sur le carburant, les médicaments, le ciment, les véhicules, la farine, l’engrais chimique et le sucre. Les quelques entrées au titre du commerce des services portent sur les activités touristiques ainsi que la commercialisation du thé et du café, de l’alcool, des minerais et du blé . 

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Face à cette incompatibilité économique, M. Dieudonné propose de voir parmi les produits importés ceux qui peuvent être produits localement. Il affirme que la production ne doit pas nécessairement se faire par un burundais mais que cela peut être à la charge d’un investisseur étranger. Car au terme du processus, c’est le Burundi qui  gagne car les exportations se comptabilisent à l’actif du Burundi comme pays. Il exhorte les autorités à se pencher sur l’exploitation du nickel qui est la réserve la plus potentiellement transformatrice de l’économie burundaise. 

Le Burundi est un  pays qui possède des potentialités naturelles et touristiques non négligeables. Il est important que l’aspect économique de la diplomatie soit une pierre angulaire du leadership pour les autorités étatiques.

Ludovick Nkongoro
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