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Burundi : Un médicament qui pourrait être efficace contre Covid-19, dans les rues de Bujumbura (La population)

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Du charlatan, une utopie, ou la vérité ? À l’OMS d’y répondre. Depuis avril dernier, le Burundi a annoncé ses premiers cas testés positifs du COVID-19, la peur a pris de place au fin fond du cœur de la population ; surtout à Bujumbura. Une seule question en tête, que serait le médicament fort contre cette pandémie ? Dans le suspense, les réseaux sociaux donnent des réponses ramenant aux pratiques traditionnelles « L’inhalation et lavement. »  

Dès lors, les feuilles des arbres comme eucalyptus, tetradenia-riparia (umuravumba), lemongrass (Michaichai) et autres deviennent du business dans les marchés et rues de Bujumbura. 

Béatrice Nshimirimana, mère de 5 enfants, jadis commerçante des oignons blancs-rouges et du piment se lance dans l’aventure. Avec son bébé au dos, passe des journées dans les rues de la ville à la vente des feuilles d’eucalyptus.

Convaincu à 60% que ses feuilles aident dans la lutte contre la maladie à coronavirus, selon ce qu’elle a appris sur le réseau social WhatsApp ; cette maman se sente courageuse de circuler avec tout un panier contenant plus de 20 tas de tiges d’eucalyptus sur la tête et dans les bras.

Sans trop marchandée, son prix est entre 2000 et 2 500 BIF, soit ±1$ pour un tas de quelques 10 tiges contenant quelques feuilles d’eucalyptus selon Nshimirimana.

Fier de son nouveau commerce qui lui semble plus rentable que l’ancien, que le prix variait entre 500 et 1 500 BIF un petit sachet d’oignons ou des piments.    

Pas seulement la vente, mais elle explique aussi l’importance de la plante et comment sont les préparatifs pour l’inhalation et le lavage (Irrigation).

De l’huile dans le feu

Vers la fin avril, Acacia Bandubola, la ministre congolaise de l’économie témoigne sa guérison et sensibilise la population congolaise pour la pratique d’inhalation. Cette information diffusée via les ondes de la RFI, fait l’écho à Bujumbura et donne un petit espoir à ceux qui hésitaient encore sur la pratique traditionnelle.

 Dans ses propres mots, la ministre Bandubola dit : « Ce qui m’a aidé les cinq premiers jours, c’était les inhalations, nous raconte-t-elle. Je mettais des feuilles d’eucalyptus, des feuilles de menthe, je mettais ce que nous on appelle ici les « sindas », de la citronnelle… Il y avait des feuilles de mangue et des feuilles d’avocat. Je mettais ça dans un bassin d’eau chaude. J’inhalais à l’eau chaude, très chaude ! »

 A quel pied danse ?

Dans une conférence de presse de ce vendredi 19 juin, le ministre de la santé burundais essaye de ramener à la raison la population de Bujumbura et tous les Burundais en général sur les messages lançaient par l’OMS et relayait par son pays de faire attention à tout ce qu’on consomme.

Sans arrêt, Thaddée Ndikumana appelle encore sa population au respect des règles ; et sollicite même l’administration pour la suivre de sa mise œuvre.

Enfin, il conscientise la population à se rendre le plutôt possible à l’hôpital au cas d’un quelconque signe suspectant de coronavirus ou autre au lieu à la maison et prendre de n’importe quoi.     

 Qui trop embrasse mal étreint, dicton.

Par Freddy bin Sengi

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