LE JOURNAL.AFRICA
JUSTICE

Burundi : Toute la lumière doit être faite sur la tragédie de 1972

Au troisième jour d’activités d’exhumation de restes d’ossements humains des victimes du massacre de 1972, la Commission Vérité et Réconciliation (CVR) a reçu ce mercredi à la rivière Ruvubu, le président du Sénat Révérien Ndikuriyo qui voudrait se rassurer de l’état d’avancement de ces activités, d’où une occasion pour lui d’encourager une enquête sur ce fait.

18 fosses communes déjà identifiées à la colline Bukirasazi zone Nyabibuye commune Shombo, province de Karuzi, explique Pierre Claver Ndayicariye, président de la Commission Vérité et Réconciliation qui révèle au président du Sénat , Révérien Ndikuriyo, que parmi ces victimes, certaines ont été enterrées encore vivantes, d’autres attachées des cordes et d’autres rangées les unes au-dessus des autres.

Cette information a également été attestée par un homme sur place qui, à l’époque, était détenu à la prison centrale de Gitega. Il dit qu’il a été forcément relaché de la prison ne fût ce que pour venir jeter ces hommes à cet endroit.

Le président de la CVR ajoute que parmi les victimes figurent des religieux car ils ont pu ramasser un chapelet. Et, en plus de cela, les douilles de balles de fusil et les vêtements usés y sont également déterrés.

Ainsi, précise Ndayicariye, pour le moment, les charniers sont estimés à 18 avec plus de 1200 personnes déjà exhumées à cette colline. Il voit déjà que le nombre de victimes sera bien supérieur à 7000.

Des enquêtes doivent être menées même auprès des colons

Révérien Ndikuriyo indique que tous les crimes vécus par le Burundi ont eu lieu après l’arrivée des blancs.

Selon lui, avant leur arrivée , nos aïeux vivaient en parfaite harmonie. Il demande que des enquêtes soient également menées auprès de ces blancs afin de connaître les causes de ce carnage.

Il admet que ce travail nécessite donc le soutien pour que la CVR termine ce travail à la rivière Ruvubu.

A noter que cette activité a eu lieu après une session plénière du Sénat qui a voté à l’unanimité deux projets de loi dont le projet de loi ratifié par le gouvernement burundais et la Banque asiatique en charge du développement économique en Afrique (BADEA) et celui de l’offre de soins et de services de santé présentés respectivement par le ministre des finances et celui de la santé publique.

Par Willy Ntakarutimana

Articles similaires

Meurtre du général Kahimbi: la peine de mort requise contre la veuve et la belle-mère de l’officier

OKAPI CONGO

Burkina Faso: après le procès du putsch, le temps des autres gros dossiers

RFI AFRIQUE

L’avocat de l’Ivoirien Ben Souk, interpellé au Mali, exige sa libération

RFI AFRIQUE
Verified by MonsterInsights