Ce mercredi 15 Janvier, le chef d’état-major en même temps président du comité de pilotage du projet gouvernemental de plantation « Ewe Burundi Urambaye » Général Major Prime Niyongabo, en compagnie du gouverneur de la province de Kayanza, des chefs de services provinciaux et des représentants des corps de défense et de sécurité, se sont joignis à la population de la commune Kabarore en province Kayanza dans les travaux de repiquage de 5000 boutures de bambous sur les rives de la rivière Kanyaru servant de frontière burundo-rwandaise. C’était dans le cadre de la mise en exécution du projet Ewe Burundi Urambaye.
Dans son discours, le chef d’État major en même temps président du comité de pilotage du projet « Ewe Burundi Urambaye » Lieutenant-Général Prime Niyongabo a indiqué que cette décente a été organisée et effectuée en commune Kabarore dans le but de repiquer les bambous qui serviront de protection des rives de la rivière Kanyaru, les frontières de la commune Kabarore, celles de la province Kayanza, donc celles de notre pays en général. Le même président du comité de pilotage a profité du ballon au bond pour rappeler que le projet « Ewe Burundi Urambaye » intervient dans le reboisement des endroits non couverts forestièrement, dans la destruction des arbres à racines pivotantes se trouvant tout près des sources et cours d’eau, dans le repiquage des arbres sur les rives des rivières servant de frontières entre le Burundi et les pays voisins. Après avoir expliqué ce que c’est le projet, Lieutenant-Général Niyongabo a remercié les responsables administratifs à tous les niveaux et la population qui ont compris le bien-fondé dudit projet tout en précisant que ce projet a été introduit après que des experts aient été envoyés sur terrain pour analyser si le pays ne pourrait pas faire face à pas mal de problèmes liés à la destruction de l’environnement. Cette destruction de l’environnement est due, selon Lieutenant-général Niyongabo, à la coupe-rase des arbres à la recherche du charbon, à l’extraction des minerais, de l’argile, des carrières, et bien d’autres. Tous ces travaux sont nuisibles à l’environnement et peuvent occasionner des problèmes liés aux changements climatiques, a-t-il explicité. Il a, par cette même occasion, invité la population de la commune Kabarore à entretenir ces 5000 bambous repiqués sur cinq kilomètres de la colline Manga. Vu qu’une partie de ces bambous ont été repiqués dans des champs de cultures surtout celle du maïs, la loi stipule que pour les rivières de l’intérieur du pays, on doit laisser et respecter cinq mètres pour éviter que les rives des rivières ne s’écroulent et ne soient inondées, a-t-il ajouté précisant que c’est dans le but de prévenir et d’éviter d’éventuels conflits pouvant survenir ici et là. Lieutenant-général Niyongabo a, de ce fait, recommandé au commandant de la 320ème brigade, au commissaire provincial de la police à Kayanza de s’impliquer activement dans le projet « Ewe Burundi Urambaye » et de l’expliquer à la population et ce, dans le but d’éviter que des conflits et la mésentente ne se naissent entre la population, la police et les forces de défense. Le lieutenant-général Niyongabo a invité les habitants de Kayanza à l’amour de leur patrie, à une bonne gestion de la production au lieu de la gaspiller, à conseiller et à dénoncer ceux qui pratiquent encore la fraude. Le gouverneur Ndayizeye a rappelé que dans le cadre du projet Ewe Burundi Urambaye, sa province a été classée première en 2019 avec plus de 8.500.000 plants repiqués et que ceux mis dans les pépinières pour cette année sont calculés à plus de 6.800.000. Toutes ces réalisations résultent, selon la même autorité provinciale, de l’appui des partenaires en l’occurrence le Programme de Développement des Filières (PRODEFI), de la population, des corps de défense et de sécurité, et bien d’autres. Il a en outre fait savoir que les habitants de Kayanza ont pris les devants dans la destruction des eucalyptus qui se trouvaient dans les marais, dans les bas-fonds et tout près des cours et sources d’eau. Clôturant son allocution, il a demandé au président du comité de pilotage de continuer à être au côté de la province Kayanza pour que le mont Mukinya détruit soit encore couvert d’arbres
Par Elvis Irambona