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Burundi : Quand l’histoire du pays se narre avec la peinture

Le tableau qui narre l'histoire du Burundi
Passionné par l’art visuel, le dessin et la peinture dès son jeune âge, Rama Jean Eudes raconte l’histoire du Burundi à travers des tableaux. Cela pour préserver la culture burundaise. Ce jeune prodige est directeur général du groupe des peintres nommé «INNOVART». D’origine latine, ce sigle est une combinaison de deux mots : innover et Art qui explique l’innovation dans le domaine de l’art.

Rama a fait son premier dessin à l’âge de 15 ans. Il avait réalisé un portrait d’une femme qui pleurait. Malheureusement le dessin n’a pas été publié car il n’était pas présentable, considère M. Rama. Quelque temps après, le jeune dessinateur s’est joint à d’autres groupes de peintres pour travailler et développer ses aptitudes.

Actuellement âgé de 27 ans, Rama affirme que sa passion est et a toujours été attachée à la culture africaine en général et burundaise particulièrement. Les dessins lui permettent de conter l’histoire du pays du Tambour.

Rama Jean Eudes rencontrera plus tard deux autres jeunes qui épouseront ses idées à la symbiotique.  Ainsi Rama, Jérôme Truckfit et Patient Iradukunda deviendront partenaires et créeront « INNOVART », en juillet 2019.

Quelle différence trouvez-vous entre les tableaux actuels et vos tableaux datant de quand vous étiez petit ?

Il y a une grande différence parce qu’auparavant je n’avais pas d’expérience.  Par contre, aujourd’hui je suis capable de faire de beaux tableaux grâce à l’expérience acquise de la part d’autres peintres, dessinateurs et de mes efforts personnels.

Combien de dessins avez-vous déjà effectué ?

Je ne saurais pas être exhaustif. Je me permets d’estimer quand même que j’ai déjà produit plus de 50 tableaux et que par la chance je les ai déjà mis à la disponibilité du public.

L’art vous rapporte, financièrement parlant ?

C’est grâce à mes œuvres que j’arrive à joindre les deux bouts du mois et satisfaire mes besoins. Je peux dire que le montant tourne autour de 500.000 francs burundais et plus. Tout dépend de comment mes clients achètent mes œuvres.

Qui sont vos clients ?

Mes clients sont vraiment de partout. J’expose mes tableaux sur les réseaux sociaux, ceux qui connaissent déjà leurs valeurs peuvent me contacter à partir de là. En grande partie ce sont les gens de la sous-région (grands lacs), la RD Congo, le Rwanda et bien sûr le Burundi.

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Combien de tableaux sont actuellement disponibles dans INNOVART ?

Dans  INNOVART, les tableaux disponibles sont nombreux mais on vous présente d’abord 4 et leur histoire.

Le premier est   intitulé : les armes pour la chasse. Ce tableau explique comment les ancêtres utilisaient différentes armes pour combattre leurs adversaires. Ils les fabriquaient à l’aide du fourneau.

Le deuxième tableau a comme titre : fabrication de la poterie (polissage).

Le troisième tableau a comme titre : tissage d’une natte et coiffure de virginité (souvent, les jeunes filles se coiffaient de cette manière pour montrer qu’elles étaient vierges).

Le quatrième tableau : Danse Intore (la danse “intore” est la danse de triomphe. Elle serait originaire de Mugamba).

Qui est votre idole dans l’art ?

C’est Michel-Ange, génie de la renaissance italienne. Michel-Ange (1475–1564) est d’abord un sculpteur virtuose du marbre, mais il s’est aussi illustré en tant que peintre du Vatican, notamment dans la chapelle Sixtine.

Pourquoi lui ?

Parce qu’il est unique, il ne cherche pas à copier quelqu’un.

Quel est votre grand projet dans le futur ?

J’ai comme vision d’ouvrir une école d’art pour aider les générations futures passionnées par cet art afin de se retrouver facilement et approfondir les connaissances pour atteindre le professionnalisme.

Mon grand souci (en même temps secret), dit Rama Eudes, est d’être unique, authentique dans ce que je fais et d’arriver au sommet avec mon équipe.

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Elisabeth Naweza

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