EDUCATION

Burundi : prix des fournitures scolaires en hausse

By LE JOURNAL.AFRICA

August 08, 2023

Un mois après le début de la campagne  de vente du matériel scolaire autour de l’ancien marché central de Bujumbura, il s’observe pour cette année une nette augmentation des prix. Et, ils varient en effet d’un vendeur à un autre. Les commerçants s’expliquent par un approvisionnent à un prix élevé comparativement à l’année passée alors que les acheteurs pensent d’une spéculation opérée par les commerçants.     

Nous sommes 9 heures du lundi 07 août,  dans la capitale économique du Burundi (Bujumbura), au  tour de l’ancien marché central.  Des vendeurs de matériel scolaire attendent leurs clients.  Des nouveaux installent encore leurs tables pour étaler leurs marchandises dont des cahiers, des stylos, des uniformes et autres matériels scolaires.

Chaque  année, les mois de juillet, août, jusqu’à mi-septembre, des vendeurs des fournitures scolaires sont au rendez-vous aux alentours de cet ancien marché pour attirer plus des clients dans cet espace où la circulation est toujours dense. 

Les clients sont très peu nombreux, ils  viennent au compte-gouttes. «  Certains salariés n’ont pas encore touchés leurs salaires. La clientèle augmente avec  le début du mois de septembre, à l’approche de la rentrée scolaire », confie Josette kamikazi  commerçante de cahiers.

Elle précise que le loyer de 100.000 BIF  et  d’une table 2500  BIF fixé par la mairie de Bujumbura dans un espace de 1m/1 est très exorbitant. Elle  paie également les  frais de sentinelle et porte bagage. 

Certains parents passent au centre-ville pour s’informer sur les prix. Ils constatent une flambée des prix. Quelques-uns  acheté du matériel scolaire. D’autres  personnes  retournent sans acheter de cahiers en espérant que les prix seront  bientôt baisser par le ministère ayant le commerce dans ses attributions.   

De la variabilité des prix 

Le prix d’un cahier de 100 feuilles  s’obtient  entre 2 000 et 2 500 BIF contre  1500 BIF de l’année dernière. Celui d’un cahier de 60 feuilles est entre 1 500 et 1 800 BIF contre 1000 BIF de l’année dernière. Une boîte  d’ outils utilisée en mathématique est passée de 2000  à  3000 BIF. L’uniforme  d’un enfant d’âge compris entre  7 à 10 ans se vend à 20.000 contre 10.000 BIF de l’année écoulée. Les acheteurs  déplorent que les prix varient d’un commerçant à l’autre, ce qui suscite des spéculations. 

Guillaume Girukwishaka  croisé  dans le milieu le plus réputé pour la commercialisation des cahiers  indique : « Je vais acheter des cahiers pour mes  5 ans enfants pour ne pas dépenser tout l’argent dans d’autres choses». Il  déplore que  les prix  soient en hausse.  Il a négocié  avec les vendeurs  à un prix  de 2100  BIF pour les cahiers de 100 feuilles. Il craint que les prix du matériel scolaire continuent de grimper au mois d’août prochain, si les prix plafond ne sont pas fixés. Et d’appeler le ministère du Commerce à fixer les prix officiels du matériel scolaire le plus rapidement possible.

Lire: Burundi : hausse des prix des boissons, les vendeurs jubilent

Jean Marie Vianney  Niyongabo, un  commerçant des cahiers explique que les commerçants ne sont pas responsables de la hausse des prix du matériel scolaire.  Un carton des cahiers de l’entreprise PACOBU  se vend à  265 BIF mille BIF contre 210000 BIF  de  l’année passée  et 2 25.000 mille BIF pour les cahiers importés de mauvaise qualité.  Et  de  préciser que ces prix varient d’un moment à l’autre. Deux semaines avant la rentrée scolaire,  les prix d’un carton  peuvent aller jusqu’à la hauteur  d’une somme comprise entre 290 BIF mille  à 300 mille BIF. En les détaillant, il doit veiller à ce qu’il obtienne un bénéfice. 

Rappelons que chaque année, le gouvernement du Burundi à travers le  ministère ayant le commerce dans ses attributions  s’assoient ensemble  avec l’entreprise PACOBU, la seule entreprise qui produit des matérielles scolaires pour fixer les prix. Mais  pour cette année, le ministère ne se pas encore prononcer pour  les prix du matériel scolaire. C’est  le silence total qui règne alors que « les vendeurs font des spéculations ».    

Pacifique GAHAMA