Le crocodile est parmi les animaux féroce et dangereux du milieu aquatique. Ceci peut difficilement cohabiter avec l’homme. Par conséquent « Pas de business dans l’élevage des crocodiles », a indiqué Berchimans Hatungimana, Directeur de l’OBPE-Burundi. Qui par la suite dit que la remise de cet animal dans son milieu naturel serait une sage décision.
Alors que ces derniers jours les gens se donnent du plaisir à conserver ces animaux à la maison. L’Office burundais de protection de l’environnement alerte sur le danger d’élever les crocodiles. Selon l’OBPE, ce reptile cause de multiples dégâts voire la mort des gens qui les gardent et des voisins.
« L’élevage des crocodiles en milieu humain est nuisible à la santé communautaire », insiste Berchimans Hatungimana. Il dit qu’il est strictement interdit d’entretenir les crocodiles à la maison. Par ailleurs, ils doivent être gardés dans un milieu qui leur est propre et protégé, martèle-t-il.
M. Hatungimana précise que ces sont des animaux difficiles à élever vu ses exigences :
- Une eau profonde et du sable comme son milieu de multiplication.
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La nourriture généralement constituée de poissons, de serpents, d’oiseaux, …
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A l’âge adulte l’un peut manger jusqu’à 5 kg de viandes par semaine.
Les crocodiles sont les reptiles habitués à la chasse, donc ils sont accoutumés à se nourrir seuls, signale Berchimans Hatungimana.
Que faut-il faire ?
En effet, le directeur de l’OBPE appelle à toute personne qui détiendrait ces animaux à les remettre. Selon lui, c’est pour son intérêt ainsi que celui de ses voisins.
Par la même occasion, il félicite une personne qui s’est donné le courage de remettre trois crocodiles au début de ce mois de mars. Celle-ci les élevés au quartier Kabondo en mairie de Bujumbura.
Un phénomène qui remonte des années des crises politiques
Ce phénomène s’explique par le braconnage favorisé par les troubles sécuritaires qui ont secoué le Burundi dès 1993. Explique la population riveraine de la rivière Ruzizi et du lac Tanganyika de la commune Mutimbuzi, zone Gatumba province Bujumbura.
Cette population voisine du parc national de la Ruzizi, indique que ce parc était devenu un bercail des groupes rebelles. Qui par conséquent attrapaient ces crocodiles et vendit sa viande à la population.
D’autres crocos tombaient dans des pièges des pêcheurs et des braconniers. Qui à leur tour, les vendent à des particuliers, renseignent les mêmes sources.
Selon ces riverains, le coût d’un crocodile petit tournait autour de 60 dollars. C’est alors que celui de grand à 4 millions de BIF (2500 dollars en 2017).
Les sources sûres rapportent que plus de 50 crocodiles adultes étaient en captivité dans des ménages de Gatumba jusqu’en 2017.
Depuis 2019, l’OBPE- Burundi est dans la traque des crocodiles en captivité en milieu humain. Pour cette opération, plus de 40 sont déjà remis dans son aire protégée (parc de la Ruzizi)