Un rapatriement des devises d’un taux élevé à 93%, a été effectif pour la
campagne café 2019-2020. Pour l’année 2020-2021, l’on est déjà au début,
mais certaines mesures de la traçabilité et de la transparence sont exigées
pour maximiser le taux. Le ministère burundais de l’environnement, de
l’agriculture et l’élevage (MINEAGRIE), donne jusqu’au 15 septembre 2020,
pour l’acheminement de tout café washed se trouvant encore dans les
ménages et stocks de commerçants à l’Office pour le Développement du Café
au Burundi (ODECA).
Dans une conférence de presse, animée ce vendredi, Dr Déo Guide Rurema,
ministre burundais de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage,
annonce que son ministère a rapatrié 93% des devises pour la campagne café
2019-2020. Néanmoins, y relève aujourd’hui le défi de la pandémie à
coronavirus qui a paralysé toutes les activités dans le monde entier, a fait
barrière au rapatriement des devises restantes.
Mais la lutte continue. Selon le ministre burundais Rurema, l’important est que
les quantités de café vendues sont bien connues. L’on s’y basera pour rapatrier
toutes les devises y relatives et vérifier les procédures empruntées pour le
rapatriement de 93%. A-t-il martelé.
Pour la campagne café 2020-2021, ministre précise qu’elle est presque au début et qu’il y a du café qui est encore en cours d’acheminement vers les
stations de déparchage. Et oblige tous ceux qui détiennent encore le café
washed dans leurs dépôts de l’amener à l’Office pour le Développement du
Café au Burundi à Bujumbura et dans d’autres centres édictés par le
gouvernement avant le 15 septembre 2020.
Ministre burundais ayant l’agriculture sous ses attributions tranquillise les
caféiculteurs qu’aujourd’hui, il y a une nette transparence et traçabilité dans le
secteur café et dit que personne ne pourra passer inaperçu pour faire la vente
illicite puisqu’il y a une commission ad hoc mise sur pied pour appuyer l’ODECA
dans la recherche de bons marchés d’écoulement pour le café burundais. Il se
dit plein d’espoir que cela fera que l’on n’observe plus de vente illicite du café,
qui autrefois était monnaie courante.
Pour ce qui est de la production du café cerise, la quantité collectée au cours
de cette campagne équivaut aux 73 020, 191.5 tonnes dont 4 289 480 tonnes
sont déjà vendues à 11 211 923,5 dollars. Une faible production selon
MINEAGRIE comparativement à sa prévision de 136 792 tonnes. Une faiblesse
justifiée par la baisse de la pluviométrie observée pendant la période où il s’attendait à une grande production.
Par Elvis Irambona