La pénurie périodique des produits sensibles comme les fertilisants, les médicaments, les produits pétroliers ainsi que la carence des devises continuent à générer des conséquences fâcheuses sur la vie des citoyens burundais a indiqué le président de l’olucome, ce lundi 16 janvier 2023 dans un point de presse.
Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome a fait savoir que la flambée généralisée du prix des produits de première nécessité notamment le riz, le haricot, l’huile, la farine et autres produits alimentaires fait que la vie devient très chère. Il exprime la nécessité de l’exonération de produits de première nécessité surtout les produits alimentaires dans les meilleurs délais.
Rufyiri a souligné qu’il devient pratiquement impossible à un simple fonctionnaire de l’État de joindre les deux bouts du mois avec son maigre salaire. Il a expliqué que cette inflation qui s’observe dans le pays fait que les citoyens burundais continuent de vivre dans l’extrême pauvreté.
D’après lui, à part la mesure concernant l’autorisation de l’importation du maïs, du sucre et du ciment, le gouvernement du Burundi devrait prendre des mesures tangibles pour réguler les prix de produits. Quant aux causes de cette inflation, l’Olucome cite l’offre nationale et le manque de devises. Le gouvernement burundais devrait mettre en place une commission indépendante d’experts en vue de proposer des solutions à court, moyen et long terme dans le but de maîtriser cette inflation, conseille cette organisation de la société civile.
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Interdire les membres du gouvernement de faire le commerce serait-il l’une des pistes de sortie ?
Gabriel Rufyiri a proposé d’interdire formellement les agents et mandateurs publics de faire le commerce conformément au décret-loi numéro 1 /03 du 31 janvier 1989 portant le régime des incompatibilités des agents et mandataires publics ainsi que l’origine licite de leurs biens et patrimoines.
« Le gouvernement devrait rapatrier toutes les devises reçues dans le cadre de paiement des exportations. Il doit aussi assurer une bonne gestion rationnelle et équitable de devises existantes pour l’importation des produits essentiels dans le pays » a proposé Gabriel Rufyiri. L ’État doit également investir davantage dans les cultures industrielles (café, thé et coton) pour générer des devises, aussi bien dans le tourisme et l’exploitation des minerais.
Il a fait un appel à la population burundaise d’adopter toutes les stratégies possibles afin de développer la résilience, en diminuant notamment les dépenses non essentielles ( les fêtes, les voyages).
Le rapport de la Banque de la République du Burundi pour la période de novembre 2021 à novembre 2022 montre que l’inflation a atteint 26,8%. La situation se présente ainsi et le système de Brettons Woods classe le Burundi à la tête des pays les plus pauvres, avec un PIB de moins de 260 dollars américains par habitant et par an.
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