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Burundi: l’esprit entrepreneurial, une clé pour une femme de se créer une affaire

100 femmes ont participé  à une formation sur l’entreprenariat des femmes. Organisée par la Maison des Jeunes au Burundi en collaboration avec Global Peace Chain in Burundi, sous l’appui technique et financier du PNUD, cette formation avait comme objet d’outiller ces femmes de notions sur l’esprit entrepreneurial, l’appui et l’initiation aux activités génératrices de revenus. Les organisateurs de la formation s’attendent à la création de 10 coopératives.

La Maison des jeunes du Burundi a organisé le 11 août dernier, une séance de renforcement des capacités aux 100 femmes des quartiers nord de la Mairie de Bujumbura. Quatre facilitateurs étaient à l’ordre du jour pour dispenser la matière. A tour de rôle, l’un après l’autre, ils ont outillées ces femmes des notions sur l’esprit entrepreneurial, le financement des projets conçus par les femmes, la sensibilisation sur la violence sexuelle, le leadership des femmes au Burundi et la sensibilisation sur la santé sexuelle.

«Ces femmes sont actuellement conscientes qu’elles doivent lutter pour l’inclusion  et leur participation dans le développement socio-économique du pays», a indiqué Rosette Iragi Mihigo, coordinatrice de la Maison des Jeunes Burundi. De ce fait, elles ont l’obligation de surmonter les défis liés aux  barrières culturelles, à l’analphabétisme et au manque de plateformes de réseautage des femmes leaders pour les booster et construire leurs projets d’avenir, a-t-elle ajouté.

La femme comme pilier économique

Au Burundi, les femmes jouent un rôle important dans les activités socio-économiques. Les femmes sont placées sur la ligne de front dans l’exploitation de la terre et dans la production agricole. Les statistiques du recensement général de la population de 2008 révèlent que la population agricole burundaise représentait 90,8% de la population totale, 51,6% de ce groupe de citoyens étaient des femmes.

Même si les femmes interviennent dans le secteur économique, certains d’entre eux sont encore dans l’informel (hors de la loi), où 90%  du travail qu’elles exercent n’est pas rémunéré. Pourtant le plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine prévoit réduire le taux de chômage pour les jeunes de 25% d’ici 2023 et spécifiquement pour les femmes de 2% par an.

A lire : Burundi : les prix des denrées alimentaires s’envolent au grand dam des consommateurs

La naissance d’un esprit entrepreneurial

Il est premièrement important aux femmes de se sentir  cognitivement capables d’entreprendre. Cela va pousser à elles d’avoir une nostalgie à prendre une décision de quoi à entreprendre; bien avec l’aide des autres, des associations ou même d’autres partenaires nationaux ou internationaux.

La seconde attitude à prendre est de savoir collaborer avec les autres entrepreneures qui ont déjà embrassé la carrière et surtout dans le même domaine. Il est si nécessaire de s’accrocher aux autres pour avancer parce que les produits que vous vendez sont destinés aux clients et ce sont ces clients qui vont vous aider à arriver dans les projets d’avenirs.

Le troisième comportement à acquérir est de connaître les compétences commerciales pour les articles que vous voulez vendre. Il est nécessaire aussi que l’entrepreneur soit à jour pour savoir si les prix ont changé ou pas au marché. Cela va te pousser à choisir le style des projets qui génèrent des revenus suffisants.

La dernière chose est d’être professionnelle dans le commerce si réellement est votre option. Cela implique le respect de la loi pour travailler dans le formel, le paiement des taxes et éviter les fraudes. Le non-respect de la loi  roule dans la farine tout le projet que vous avez construit avec votre temps, votre intelligence, votre argent… Il détruit la confiance  des partenaires qui te soutiennent depuis le commencement jusqu’où vous êtes arrivés.

Les femmes lèvent les voiles sur leurs projets

Après la formation, Marie Odette Uwizeye remercie vivement la Maison des jeunes Burundi pour les éclaircissements sur certains projets beaucoup plus entrepris par les femmes en mairie. Aujourd’hui, elle est consciente des risques de certains projets qu’elle avait en elle. Elle est inspirée de nouveaux champs à entreprendre.

Pour Nadine Irankunda, la formation l’a ouvert les yeux et éclairée ses projets tout en levant les illusions qu’elle avait au départ. Elle signale qu’actuellement, elle vient d’apprendre que pour entreprendre ne demande pas des sommes colossales comme capitales mais plutôt d’avoir seulement une idée de quoi à entreprendre.

Ces femmes demandent au gouvernement de leur donner la liberté de travailler hors des marchés, parce qu’elles ont de petits capitaux.  Si ce n’est pas le cas, elles demandent que l’Etat leur accorde des places publiques où elles peuvent facilement écouler leurs marchandises.

La Maison des Jeunes prévoit une formation de 10 coopératives une fois le projet terminé. Ces femmes vulnérables vont bénéficier du financement pour  leurs projets entrepreneuriaux toujours dans le cadre de l’autonomisation des femmes qui est une nécessité de développement socio-économique.

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Blandon Uwamahoro

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