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Burundi : Les métis sont entre le Burundi et l’Europe : Quelle nationalité ?

Les enfants métis au Burundi font toujours face à des problèmes lieu aux soins médicaux, à la scolarité et l’identité. Issa NIYONGERE, président et représentants légal de l’association des métis des grands lacs au Burundi(AMEGL), lance un cri d’alerte à l’opinion nationale qu’internationale de leur venir en aide. C’était ce mercredi 14 août, dans une réunion du lancement officiel de la compagne de sensibilisation sur la problématique des métis burundais et européens. Le thème : Pour un monde sans frontières, ensemble contre le racisme.

Rejetés de deux cotés, ni burundais, ni européens, suite à des multiples équations auxquels ils ont à résoudre au quotidien. En 2002, ils ont décidé de se réunir et créer une association des métis des grands lacs au Burundi ; l’objectif était  de défendre une cause dont l’intégration familiale d’où encore une casse tête jusqu’aujourd’hui selon leurs témoignages.

La souffrance

Zanone Liliane, orpheline de mère depuis l’âge de 12 ans. Aujourd’hui mère de deux enfants, devant l’auguste assemblé et ses enfants, elle a pu témoignée à tombeau ouvert ses souffrances dés l’enfance à l’âge adulte. Selon elle, tout à commencé quand sa mère est morte alors que son papa était italien.  Zanone est parti sans toute fois dire adieu à sa fille et sans rien laisser derrière lui. C’était tout juste quand il a apprit que sa chérie burundaise avait déjà une grossesse. Marginalisée dans la famille de sa mère car elle était considérée comme une enfant batar à cause de peau blanche, passait plusieurs fois des journées sans manger et la nuit à la belle étoile. A l’école avec ses camarades, Liliane subissait toujours le même sort. Elle était appelé IKIDIMUDIMU (un enfant sans nationalité).  

Le mariage était mon seul espoir, mais…

 Liliane fonde son foyer en 2006 avec un burundais qui soit disant un frère, mais monsieur a pris le large quand sa femme a mis au monde des enfants à la couleur blanche. Zanone Liliane dit « je devais lui chercher chaque fois pour l’enregistrement de mes enfants à l’état civil ».  Car il me disait « Ces enfants ne sont pas pour moi ».  Elle devait payer les frais de la maternité, soins médicaux pour ses enfants à l’âge de moins de 5 ans au moment où tous ces services sont gratuits aux enfants de cet âge au Burundi depuis 2005. Cette jeune maman a peur que ce qu’elle a en durée ses enfants puisse encore en subir. Elle a terminé son propos par une question « Qui sommes-nous ? » elle ajoute « Les européens ne veulent pas de nous, et les Burundais !!!» les larmes dans ses yeux.

Issa NIYOMUNGERE, président de l’AMEGL a essayé de rappeler que la constitution burundaise offre aux métis les droits de même que les burundais 100%. Il a félicité les efforts fournis déjà par le gouvernement et a demandé la conjugaison des autres forces en mettent les lois pouvant les garantir la double nationalité. 

Du coté du gouvernent, représenté par la conseillère du ministre des droits de l’homme, de la solidarité et des genres, Godeliève NDAYISHIMIYE, a confirmée la situation que vive les métis burundais et a promit que le gouvernement est à l’œuvre pour la protection de droit de l’homme en générale et en particulier celui des métis.

La campagne lancé ce mercredi a pour objectif de reconnaitre et dénombre tous les métis vivant sur le territoire burundais.    

Par Freddy SENGI               

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