Ce vendredi, le Parc des Jeunes Entrepreneurs (PARJE), en collaboration avec CARE, a organisé une conférence dans la ville de Gitega, à l’intention des femmes entrepreneures , encadrées par PARJE provenant de 6 provinces du pays.En marge de cette conférence, elles témoignent de leur évolution même si certaines d’entre elles, leurs produits agroalimentaires ne trouvent pas convenablement le marché faute de la non certification par le BBN.
L’exemple concret est celui de Marie-Louise Manirambona, résidente de la colline Zege commune et province de Gitega. Après avoir bénéficié d’un coaching en entrepreneuriat, elle s’est lancée dans le métier de boucher, métier peu habitué aux femmes.
Elle achète la viande en commune Bugendana, qui approvisionne la province de Gitega, les provinces frontalières et les autres provinces du pays vu les marchands qui y fréquentent.
Actuellement, dit Manirakiza, j’ai ma propre voiture, une parcelle , une maison décente et mes enfants étudient dans des écoles de classe.
Uwingabire Amida, une femme divorcée de la commune Gasorwe province de Muyinga, ne cache pas qu’elle est satisfaite du PARJE et CARE.
« Ces deux organismes ont été mes parents après avoir été maltraitée par mon mari . « Je pensais que ma vie était à la fin car, je comptais sur mon mari « , raconte cette femme.
Par contre , après avoir bénéficié des formations, je me suis lancé dans un petit commerce des tomates, des aubergines et des amarantes avec un capital initial de 15 000 fbu. Et après, j’ai évolué jusqu’à la location d’un kiosque pour la boutique. J’ai maintenant ma propre parcelle, se félicite Uwingabire.
Si ce n’était son frère qui s’était mal conduit dans la gestion de ses biens, Uwingabire Amida avait déjà contracté, indirectement et par l’intermédiaire de son ami qui travaille à la coopec, un prêt de 500 000 fbu du capital initial pour le commerce en Ouganda. Elle était déjà à un capital de 300 dollars américains.
Malgré cela, elle a pu construire une maison, acheter deux voitures et un téléviseur.
D’autres femmes ont évolué dans la production et la transformation agroalimentaire, mais sont actuellement confrontées à la non-certification de leurs produits, ce qui constitue un handicap majeur pour le marché. Cependant, ces femmes demandent au reste des femmes de rejoindre les associations afin de se développer et surtout les coopératives SANGWE dispersées sur toutes les collines.
Les processus de certification sont déjà en cours
Déclaration d’Igurukwishaka Jean Bosco, Directeur Exécutif de PARJE. Selon cette autorité, le processus de demande de certification de ces produits agroalimentaires transformés par les unités de transformation de ces femmes entrepreneures a commencé depuis le début de cette année au BBN.
les clients apprécient la qualité de produits de ces femmes , on peut citer par exemple la farine de haricot qui sert de la bouillie aux patients en commune Giheta province Gitega.
Par Willy Ntakarutimana