Les dirigeantes des femmes du parti Congrès National pour la Liberté (CNL), premier parti politique d’opposition au Burundi, demandent à leurs militantes de développer l’esprit entrepreneurial, surtout en cette période où le chômage est une monnaie courante. Elles demandent au président du parti, Agathon Rwasa, d’organiser des sessions de formation en agro-business à l’endroit de toutes les femmes patriotes (leurs militantes).
Célébrant la journée internationale des femmes, les femmes du parti CNL (Inyangamugayo) se sont réunies à la permanence nationale ce dimanche 10 avril. D’agréables cérémonies, de la musique et des danses se savourent. L’émotion était vraiment palpable. Des discours, prononcés par des femmes dans le lead du parti, appellent ces militantes à travailler durement, pour s’auto-développer, développer leur parti et le pays en général.
« Plus de 80% des femmes font vivre leur famille grâce à des activités agro-pastorales », signale Immaculée Ntacobakimvuna, secrétaire nationale à la promotion féminine au sein de ce parti. Pour qu’il y ait l’autonomisation économique et la préservation des droits de la femme, il faut que le secteur agro-pastoral soit developpé, rassure Ntacobakimvuna.
De là, elle appelle les femmes à intégrer des associations pour développer leurs connaissances agro-pastorales. En outre, elle demande à Agathon Rwasa, président du parti, qui lui-même était sur les lieux, d’organiser des formations en agro-business à l’endroit des femmes militantes de son parti.
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Rwasa, caressé dans le sens du poil
Dans son discours aux femmes présentes, le président du CNL exhausse la demande de sa secrétaire à la promotion féminine et demande aux organes centraux du parti à bien étudier l’organisation de ces formations en agro-business, pour l’autonomisation de la femme surtout rurale. « Nous avons entendu votre requête et, nous demandons aux organes centraux du parti d’en étudier la faisabilité », dit-il. Agathon Rwasa salue la bravoure et le courage de la femme agricultrice.
C’est d’ailleurs le même son de la cloche avec le président de la république, Evariste Ndayishimiye qui, d’ailleurs a nommé l’an 2022, « année de l’agriculture ». Cette année, il a voulu que les burundais accordent un intérêt particulier à l’agriculture et l’agro-business. C’est bien parallèle au slogan de Ndayishimiye: « Umunwa wose uronke ico ufungura, umufuko wose uronke amafaranga ubika ». Pouvant être traduit « Que chaque bouche ait à manger et que chaque poche ait de l’argent à conserver ».
Eric Niyoyitungira