Les contraintes juridiques sont l’une des barrières freinant la libre entreprise au Burundi. Elles étaient au centre des échanges menaient dans un atelier qui a réuni les agences de la régulation des affaires, le Bureau Burundais de Normalisation(BBN) et le Centre National de Technologie Alimentaire (CNTA), organisé par le Centre for Développent and Enterprises Great Lakes( CDE GL), dans le cadre de la campagne « Birashoboka ». C’était le 24 décembre 2019, dans les enceintes de l’Institut Français du Burundi (IFB).
C’est Dr Emery Nukuri, expert en droit des entreprises et enseignant à l’Université du Burundi qui a présenté une étude menée auprès du Bureau Burundais de Normalisation (BBN) et du Centre National de Technologie Alimentaire(CNTA), les agences clés dans la certification des produits au Burundi.
Selon lui, le BBN et le CNTA présentent des problèmes variés : Il ya notamment les moyens financiers insuffisants, manque du personnel de laboratoire qualifié et stable. Cela entraine la lenteur dans l’octroi des certificats. En outre, il s’ajoute aussi le manque des équipements complets pour faire toutes les analyses, etc.
Selon Ephraïm Ndayikeje, représentant de l’entreprise dénommée « Burundi bw’ejo Development Center (BDC) qui fabrique différents produits à base de la « coriandre », comme par exemple du Coriandre Gingembre, le BBN ne facilite pas les nouveaux entrepreneurs pour recevoir un certificat. « Depuis 2017, nous avons finalisés toutes les démarches requises pour avoir ce certificat et nous avons même payé tous les frais y relatifs mais nous n’avons pas encore eu le certificat », indique Ephraïm.
Pour Manirampaye Alain Jupain, PDG de l’entreprise Common Vision Company (CVC), qui transforme le thé à base de feuilles d’avocatier, le BBN exige des mesures très lourdes pour délivrer le certificat. « Puis que notre produit est nouveau, on nous a demandé de chercher les experts en la matière afin de créer une « Norme » pour notre produit afin de le certifier. Cela nous impossible vu que nous n’avons pas de moyens pour les payer », précise Manirampaye.
Eric RURASHINGA, qui a représenté le BBN, a signalé que certains entrepreneurs se bloquent eux même en sautant des étapes. En guise de rappel Il a indiqué quatre étapes qu’on doit franchir avant de demander un certificat.
En ce qui concerne de leur lenteur, RURASHINGA précise que certains produits sont analysés à l’étranger à cause du manque de matériels suffisants dans leur laboratoire. Cependant, il a rassuré les entrepreneurs pour un changement dans les jours avenir ; car « Le BBN a des promesses de nouveaux équipements, et que certains sont déjà arrivés. On espère que ça va aider même dans l’informatisation de nos services, et nous ne cesseront de demander de nouveaux équipements ainsi que du personnel qualifié », dit RURASHINGA
Par Prosper Niyonkuru