Le centre urbain de Kayanza connaît aujourd’hui une adduction suffisante en eau potable au lieu de celle couci-couça d’avant 2019 et le milieu rural observe une régénération des sources d’eau qui avaient tari.
Au moment où le 22 mars de chaque année le monde entier célèbre la journée internationale dédiée à l’eau, le thème choisi pour cette année est : « L’eau et le changement climatique ». Cette journée survient au moment où le centre urbain de Kayanza connaît une adduction suffisante en eau potable. Les habitants de ce centre contactés indiquent qu’ils ne font plus face au manque d’eau que ce soit dans les robinets publics ou privés. Ils font savoir que cela n’était pas le cas dans les années passées et témoignent que par exemple en 2018, on pouvait passer toute une semaine sans eau dans les robinets et qu’ils se servaient souvent de l’eau des ruisseaux. Ce qui constituait un grand risque d’attraper des maladies des mains sales, ajoutent-ils.
Ils précisent que ces avancées en matière d’approvisionnement en eau potable sont le résultat d’une source d’eau construite sur la colline Rwintare en zone Murima de la commune et province Kayanza par le gouvernement burundais sous l’appui technique et financier de la société SOGEA-SATOM et remise en 2019. Ces habitants du centre urbain de Kayanza remercient le gouvernement pour cette activité réalisée et demande de toujours penser à la multiplication des sources d’eau au rythme de l’élargissement des villes.
L’administrateur communal de Kayanza, Jean Marie Manirakiza laisse entendre qu’il y a au moins 2 sources d’eau améliorée dans 36 collines sur 37 que compte la commune. Il indique en outre qu’on compte aussi alimenter cette seule commune qui ne connaît pas de source d’eau améliorée dans un proche avenir. Il demande à la population de son entité de mieux entretenir ces sources d’eau et des bornes fontaines.
Certains habitants de la commune Muruta dans la même province disent que certaines sources d’eau qui avaient tari il y a entre 5 à 10 années, se sont régénérées suite à la mesure du gouvernement via le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage. Cette mesure consiste à l’enlèvement des essences forestières à racines pivotantes se trouvant tout près des sources et cours d’eau et autour des marais, au profit des essences à racines fasciculées. Ils témoignent qu’avant cette régénération des sources d’eau, ils faisaient de longues distances pour arriver où s’approvisionner en eau potable. Il arrivait d’attendre longtemps suites aux longues files qui s’observaient à ces endroits. Cela pouvait quelques fois engendrer des chamailleries, selon toujours ces habitants de Muruta.
Justine Komezadusabe, administrateur de la commune Muruta confirme elle aussi ce que disent ces habitants où elle fait mention de plus de 20 sources d’eau qui se sont régénérées et les invite à la protection de celles-ci en y construisant des enclos, en évitant d’y faire brouter le bétail. Elle les appelle à ne plus planter des eucalyptus en ces lieux pour que ces sources ne retarissent pas.
Il est à signaler qu’avec 96%, la province Kayanza est la seconde province ayant un pourcentage élevé de ménages par source d’eau améliorée de l’eau pour boire selon la province de résidence après la mairie de Bujumbura qui en a 98%, selon l’EDS III.
IRAMBONA Elvis