Dans le but d’édifier la société burundaise plus prospère, inclusive, et résiliente d’ici 2027, le gouvernement et le système des Nations unies au Burundi signent le Plan-cadre de coopération pour le développement durable pour la période 2023-2027. Ce plan cadre s’inspire des ODDs et du Plan national de développement du Burundi (PND2018-2027), affirment les signataires.
Le Burundi veut que ce Plan-Cadre de coopération, signé ce samedi 3 décembre à Bujumbura serve de feuille de route commune pour que les partenaires au développement du Burundi, accompagnent le pays de façon cohésive, collaborative, efficace et efficiente, indique Gervais Ndirakobuca, Premier ministre et signataire de ce plan-cadre au nom du Burundi.
“Pour le gouvernement du Burundi, cette efficacité devra se traduire par un impact visible dans tous les secteurs d’activité et par une transformation positive des conditions de vie de la population burundaise sans laisser personne de côté”, ajoute le Premier ministre.
Le Plan-Cadre propose 5 piliers pour développer le pays. Du moins, la coopération sera orientée dans l’établissement de systèmes alimentaires inclusifs et durables, le renforcement de la gouvernance et une économie plus diversifiée et inclusive mais aussi le renforcement du système de protection sociale pour qu’il réponde aux besoins de tous. De plus, le Burundi et les Nations unies coopéreront dans les domaines d’accès équitable et de qualité aux services sociaux de base pour toutes et tous et également la gestion durable de l’environnement et une résilience renforcée aux impacts du changement climatique aux autres chocs.
Ce plan serait-il une fondation du Burundi émergent en 2040?
De ce plan-cadre, le Burundi attend impatiemment de voir l’émergence d’un secteur agroalimentaire moderne, créateur d’emplois décents et intégré au tissu économique régional, indique le Premier ministre. Le pays s’attend aussi à la fluorescence d’une économie diversifiée et qui inclut d’autres secteurs créateurs de richesses, comme le tourisme, ainsi que l’envol d’une économie verte et bleue au Burundi. Et d’ajouter, le pays s’attend à des systèmes sanitaires, d’éducation, de fourniture et d’accès à l’eau et à l’électricité dignes de la vision que nous (le gouvernement) avons pour un Burundi émergent en 2040.
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Pourtant, pour que ce Plan-Cadre puisse contribuer à une transformation positive des vies des populations du Burundi, le gouvernement et les Nations unies doivent collectivement bâtir sur les partenariats développés pendant la phase de préparation, souligne Damien Mama, coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi. Ces parties du plan cadre doivent avoir des partenariats avec le secteur privé, la société civile, les universités et les partenaires au développement bilatéraux et multilatéraux, suggère-t-il.
Le plan- cadre nécessite une mise en œuvre décentralisée
“La mise en œuvre devra également se faire à tous les niveaux, du niveau national, jusqu’aux niveaux local et collinaire. Elle devra privilégier des approches multipartenaires et multisectorielles dans l’élaboration des programmes et projets parfaitement alignés au Plan-Cadre de coopération et dans la mobilisation des ressources y compris des financements du type nouveau pour atteindre les objectifs du PND et les ODDs”, propose le coordonnateur.
Conséquemment, Albert Shingiro, en sa qualité de ministre qui assure la coordination de ce plan-cadre, propose que des cellules sous forme de “task force” se mettent en place dans tous les ministères afin de penser ensuite à monter des projets en fonction des cinq résultats déclinés dans ce plan et qui se fondent sur l’esprit de celui-ci. Aussi, il demande que les Nations unies accompagnent le gouvernement dans le choix de nouveaux partenaires qui pourraient probablement signer des contrats qui permettront à la population burundaise de faire face à différents types de chocs comme le changement climatique, l’insécurité alimentaire, …
Le plan cadre est signé. Les représentants des agences des Nations unies dans le pays ont aussi mis leur signature. Good. Les résultats concrets feront plus de plaisir aux citoyens de ce pays toujours classé comme le plus pauvre du monde.
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Eric Niyoyitungira