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Burundi : le rôle des avocats reste primordial

Les barreaux des avocats près de la cour d’appel de Bujumbura et de Gitega, ont organisé pour la deuxième fois, une rentrée judiciaire de l’exercice 2022­-2023, sous le thème intitulé “l’avocat, acteur clé à la promotion de la justice pour tous, source de la paix et du développement”.

Tenue le vendredi dernier à Bujumbura, la journée de la rentrée judiciaire 2022-2023 était organisée par les barreaux des avocats du Burundi. Pour Maître Jean de Dieu Muhuzenge, le bâtonnier de Bujumbura, cette journée est préparée à la fin des vacances qui se clôturent avec le mois d’août. 

Chaque début septembre, nous organisons la journée de rentrée judiciaire marquant le début d’une nouvelle année judiciaire”, indique-t-il, tout en signalant que cette journée contribue à la solidarité des barreaux de Gitega et ceux de Bujumbura, à la consolidation de l’État de droit et à l’amélioration de la qualité de la justice au Burundi.

Ce bâtonnier de Bujumbura souligne que la rentrée judiciaire vise d’une part, l’évaluation des activités réalisées au cours de l’année judiciaire écoulée, et d’autre part, les perspectives d’avenir. Cette rentrée va mettre en place des projets judiciaires d’intérêt public et va définir les interventions de défense des personnes mineures, des détenus, des personnes poursuivies pour des infractions punissables de plus de 20 ans de servitude pénale, indique-t-il.

Une aide légale et judiciaire aux détenus

M. Muhuzenge affirme que les deux barreaux prévoient une aide légale et judiciaire à l’endroit des personnes qui en ont besoin, et spécifiquement aux personnes poursuivies pour des infractions punissables de plus de 20 ans de servitude pénale. Car, dit-il, il y a  une exigence légale  d’avoir un avocat une fois qu’on se retrouve dans la peine de plus de 20 ans.

Pour lui, la maîtrise du tableau des avocats au Burundi est un autre objectif de la rentrée judiciaire. Aussi, la continuité de l’ensemble des différents plaidoyers, afin que les barreaux du Burundi puissent être consultés lorsqu’il s’agit de mettre sur pied de nouvelles lois de la République du Burundi. 

Sans avocats bien formés, le pays ne peut pas se développer

M. Muhuzenge dit également que lorsque dans un pays il y a des avocats biens formés, la justice s’établit dans ce pays. Sans justice, il n’ y a pas de paix et lorsque la justice ne fonctionne pas correctement, le pays ne se développe pas.

Des dossiers sont toujours dans les cours et tribunaux et cela signifie qu’il y a un nombre important de population qui n’est pas en train de vaquer aux activités habituelles afin de se développer et de développer la nation. Quand le justiciable n’obtient pas rapidement justice, celui-là reste toujours derrière son dossier et il oublie d’autres activités de développement, explique M. Muhuzenge.   

Le président des barreaux des avocats de la mairie de Bujumbura  rappelle que la célébration de la rentrée judiciaire est une pratique très ancienne dans le monde. Elle a été célébrée pour la première fois en France en 1366.

Pacifique GAHAMA
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