Dans la promotion de l’inclusion financière de la population rurale burundaise, le Fonds international de développement agricole (FIDA) à travers le projet d’appui à l’inclusion financière agricole et rurale du Burundi (PAIFAR-B) a mis en place un fonds de garanti et une ligne de crédit à la disposition des microfinance. Avec l’institution de microfinance WISE SA qui facilite les femmes à accéder aux crédits, le PAIFAR-B a un accord cadre dans lequel figure des appuis sur le renforcement des capacités en éducation financière.
Avec l’appui du projet PAIFAR-B, l’IMF WISE a organisé jeudi 30 juin 2022 à Bujumbura, une table ronde en faveur d’une centaine de femmes rurales. Ces dernières sont des cultivatrices, ou bien des commerçantes des produits agricoles. En commun, elles sont leader soit d’une coopérative, soit d’une association partenaires de la microfinance. Pendant plus de quatre heures, elles ont suivi une formation sur l’éducation financière, la gouvernance des associations et le développement des microprojets rentables.
Si les clients reçoivent une formation sur l’éducation financière, la microfinance devient rassurée du bon usage des crédits qu’elle octroie, ce qui garantit le remboursement, renchérit Nadine Mutabaruka, directrice de la microfinance WISE. Cette dernière remercie le FIDA à travers le projet PAIFAR-B car, dit-elle, c’est grâce à son appui que cette table ronde a été organisée.
Les femmes constituent le pilier du développement agricole
Pour penser au développement agricole du Burundi, il faut penser au développement économique de la femme, indique Callixte Masabo,coordonnateur du projet PAIFAR-B qui rappelle que les femmes forment la majorité de la population burundaise. Aussi, elles sont les plus actives dans les activités agricoles, d’où elles nécessitent un renforcement de capacités et des services financiers spéciaux, ajoute-t-il.
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En encourageant ces femmes participantes à la table ronde, la présidente du conseil d’administration de l’IMF WISE, Sabine Sabimbona, leur rappelle que le succès provient du travail. “Le développement économique de la femme ne doit pas nécessairement pas provenir d’un énorme investissement. Une femme peut commencer avec un petit capital. C’est un effort qu’elle y met qui lui permet d’avoir un développement considérable”, dit-elle.
Avec l’appui du projet PAIFAR-B à l’IMF WISE, les femmes auront des produits financiers adaptés
À la microfinance WISE, le projet PAIFAR-B donne un fond de garantie pour ces femmes qui bénéficient désormais des crédits alors qu’avant, la plupart empruntaient de l’argent chez les usuriers avec beaucoup de risques.
Nadine Mutabaruka, directrice générale de l’IMF WISE, certaines femmes de la plaine de l’Imbo font de petit commerce grâce à l’argent qu’elles empruntent chez les usuriers. Cela démontre à suffisance que les femmes ont besoin de prêts de petite somme, qu’elles peuvent utiliser dans leur vie commerciale de tous les jours. Et en conséquence, la microfinance WISE a développé deux produits propres à ces femmes: “un crédit trois femmes” et un crédit automatique, précise-t-elle. Ces crédits sont remboursables sur une courte durée, de 3 jours à 6 mois suivant la catégorie, ajoute Mutabaruka. Un autre produit ‘’crédit energie renouvelable’’ sera aussi lancé et permettra aux ménages d’augmenter leurs revenus, ajoute-t-il.
Conseillant d’autres femmes à bien utiliser les crédits qu’elles reçoivent de la microfinance, M. Goreth Ndagijimana, une cliente de la microfinance demande à cette dernière de prolonger la durée de remboursement des crédits classiques qui est de 6 à 12 mois. “C’est quasiment impossible de rembourser dans six mois, un crédit que tu as demandé pour cultiver un champ de riz par exemple. Dans six mois, on n’aura même pas récolté ce qu’on a cultivé« , dit-elle.
Rappelons que pour chaque personne, et surtout les femmes rurales qui veulent bénéficier de ces crédits, l’ouverture d’un compte à l’IMF WISE est gratuite. Les produits; “ crédit trois femmes, crédit automatique et crédit energie renouvelable » seront disponibles à partir du mois de juillet 2022. Signalons également que le projet PAIFAR-B collabore avec six IMF au Burundi dans cette promotion de l’inclusion financière des petits producteurs ruraux.
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Eric Niyoyitungira