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Burundi: le premier dialogue intergénérationnel sur la santé sexuelle, le planning familial et les VBGs

L’organisation Global peace chain Burundi, a organisé ce mercredi 3 août, un panel extraordinaire sur la santé sexuelle. Une occasion pour les jeunes et les adultes de discuter sur les sujets en rapport avec le planning familial et les violences basées sur le genre.  A côté, un groupe d’experts oriente cette discussion émouvante, animée et modérée par Brondon Niguel VOUOFO, directeur pays de Global peace chain Burundi.

Il est vers 13h40min, dans les enceintes de Zion Beach, sur le lac Tanganyika. Les eaux du lac sont calmes, et dans la salle, les gens sont prêts à suivre un panel. Aussi, c’est vers la fin de la deuxième journée de l’atelier de formation de 115 leaders des associations des jeunes, sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes, l’importance de la vaccination mère-enfant et la lutte contre les VBGs dans le contexte COVID-19. Cet atelier est organisé par Global peace chain Burundi, sur un financement du Bureau pays de l’organisation mondiale de la santé au Burundi (OMS-Burundi).

Soudain, le modérateur des activités du jour appelle les panélistes. Il commence par l’animateur du Panel, Mr Brondon qui regagne le podium sous les acclamations de la salle. Soudain, Beni Ndayishimiye, sexologue de Bujumbura est invité au panel et enfin, Mme Sonia Akimana, expert des droits sexuels des jeunes et filles.

Quid de grossesses non désirées et mariages précoces

Le panel indique que parmi les problèmes majeurs que rencontrent les jeunes filles figurent les grosses non désirées et/ou les mariages précoces. Cependant, l’animateur du panel, Brondon a voulu savoir pourquoi les jeunes filles se contentent de nouer des relations les plus intimes avec les hommes âgés (sugar daddy).  

Après plusieurs commentaires, une réponse selon laquelle “la fille cherche un confort que ses parents ne peuvent pas offrir”, trouve un accord de la part d’aucuns. La fille s’adonne à ce jeux: “je te donne le sexe, tu me donne l’argent”, comment l’expert S. Akimana. Pourtant, elle déplore que ce jeu handicape la capacité de travailler/ étudier chez ces filles car,  elles ont presque tout avec ce sugar daddy.

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La fille étant la première victime de grossesses non désirées et le mariage précoce, se dit-elle, Rosette I. Mihigo encourage les filles à se construire d’abord une identité, avant de penser au mari. D’une manière breve,“femme ou homme, cherche de l’argent. Si tu as l’argent tu aura tout affection”, les incite Brondon. 

Un préservatif, un signe d’amour

Quand ton partenaire te demande d’utiliser un préservatif, c’est un signe d’amour, indique le sexologue B. Ndayishimiye. Mais, Les filles sont tellement émotionnelles, ce qui fait qu’elles cèdent  facilement à toute supplication sexuelle, avec ou sans préservatif, ajoute-il.  

Partageant l’avis du sexologue, Mme Sonia Akimana dit aux jeunes filles “soit le Mr te protège, soit tu t’abstiens” .  Néanmoins, certains voient le préservatif en un attrait à la debauche.  “ L’accessibilite des preservatifs active le sexe psychique et la proliferation de l’adultere”, s’indigne Miguel Manishimwe, participant au panel.

Soulignant l’importance de l’abstinence, le sexologue invite les jeunes à cultiver une morale éloignée de la sexualité, car tout commence par la tête. “Ce qui entre dans le cerveaux, passe par les yeux et par les oreilles. Ne laissez entrer dans vos cerveaux que ce qui vous est utile. Chaque rapport sexuel sans principes, c’est un rapport sexuel désorienté, qui devient regrettable », conclut-il. 

Le temps a été court. Vers 14h30, le directeur pays de Global peace chain Burundi a clôturé le panel. Le thématique de la sexualité est vaste, intéressante et défiante. Aux amoureux, “Le sexe n’est pas l’amour, ce n’est qu’un territoire que l’amour s’approprie”, citation de Milan Kundera.

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Eric Niyoyitungira

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