« Les prisons du Burundi regorgent des prisonniers qui restent en détention alors qu’ils ont déjà purgé leurs peines. » Déplore Jean Marie Nshimirimana, représentant légal de l’association de défense de droits de prisonniers qui appelle au respect de droits des prisonniers.
Dans une conférence de presse animée le week-end dernier en province de Ngozi, ce défenseur de droits des prisonniers déplore le fait qu’il y ait encore des prisonniers bénéficiaires par la grâce présidentielle mais qui restent encore derrière les barreaux; et des détenus sans dossiers qui passent de longues périodes sous les verrous.
Que faut-il faire?
Cette association de défense des droits des prisonniers Ntabariza interpelle le ministre de la justice à mettre en place des mesures pour désengorger différentes maisons de détention.
Elle salue néanmoins la décision du ministre en charge de la justice de vider endéans 2 mois tous les anciens dossiers pénaux.
Jean Marie Nshimirimana, représentant légal de Ntabariza se réjouit de la décision du président Evariste Ndayishimiye de redynamiser la justice coutumière à la base.
Quelle est la part de ce défenseur de droits des prisonniers?
Ce dernier demande que la loi y relative soit rapidement mise en place. Il promet de contribuer matériellement et financièrement dans sa mise en œuvre, car, estime-t-il, elle facilitera la tâche aux justiciables et le non-surpeuplement des geôles.
Avec une population au moins de plus de 11 millions, le Burundi a 11 prisons. Chacune avec une capacité d’accueil de 4.194 prisonniers. Actuellement, il y a plus de deux fois plus de prisonniers que de places en cellules. Une situation qui pose d’énormes problèmes de gestion, selon les sources officielles.
Par Elvis Irambona