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Burundi : L’Alcool un fléau, tue lentement

Nul n’ignore que la consommation de l’alcool a des graves répercussions  sur la santé publique, considérée comme l’un des principaux facteurs des risques de morbidité dans le monde. C’était ce mardi 8 octobre 2019, en marge de la célébration de la journée internationale sans alcool ; célébrée le 2 octobre de chaque année. Dans une conférence de presse, l’association Burundi Alcohol Policy Alliance (BAPA), plaide pour une réglementation de l’alcool au Burundi.

S’appuyant sur le rapport de l’OMS de 2014, signale qu’en 2012, 5,9% soit 3,3 millions des décès dû aux maladies non transmissibles attribuables à la consommation de l’alcool. Au Burundi on n’a pas les statistiques mais la culture burundaise est trop liée aux boissons. Presque toutes les cérémonies se passent au tour d’un verre, avec des adages comme « Ubunyegeri buyagira kw’igupfa », qui veut dire « Les hommes échangent au tour d’un verre.» Le cruel, en a donne même aux enfants, selon BAPA.

En dehors de nuire à la santé humaine, elle est aussi élément de l’insécurité socio-économique. Mme Séraphine Manirambona, représentante légale de l’association Burundi Alcohol Policy Alliance (BAPA), a présenté le rapport des recherches faites par l’association des guides des scouts du Burundi de 2017 sur la consommation abusive de l’alcool dans les communes de Gatara, Kayanza, et Matongo de la province de Kayanza et les communes de Kigamba, Cankuzo et Mishiha de la province de Cankuzo. Les résultats affirmés par les interviewés, la violence de tout genre est l’un des plus effets résultant de l’alcool. D’où, 38% des hommes ont reconnu avoir forcé leurs femmes des rapports sexuels imprévus sous pression de l’alcool.

BAPA est engagée dans cette lutte depuis 2010, sensibiliser différentes couches sociales sur tous les méfaits de la consommation surtout abusive de l’alcool.   Malgré les efforts fournis, sensibiliser les parlementaires, les administratifs et autres aucune réglementation est jusque là mise en place. Mais « On ne baisse pas les bras », a martelée Mme Séraphine.

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Par Freddy SENGI        

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