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CULTURE

BURUNDI : La saison culturale 2020 A laisse prophétiser un bon rendement agricole dans 9 provinces

Dans l’objectif de s’enquérir de la situation des essais de recherche installés pendant la saison culturale 2020A, de se rendre compte de l’état des cultures dans les champs des agriculteurs et de se rassurer si les engrais de FOMI sont déjà disponibles dans les zones de distribution et d’évaluer l’état de paiement des avances dans le cadre des préparatifs pour la saison culturale 2020B. Il a été organisé dès ce lundi 13 Janvier jusqu’à ce mercredi 15 Janvier 2020, une descente conjointe de l’équipe technique de la société FOMI (Fertilisants organo-minéraux), du ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, de l’institut des sciences agronomiques du Burundi (ISABU), des chercheurs de l’Université du Burundi et des journalistes dans 9 provinces du pays dont Mwaro, Rutana, Gitega, Karusi, Muyinga, Ngozi, Kayanza, Muramvya et Bujumbura.

 L’État des essais de recherche

Ir Manyange Herménégilde, Directeur de la Recherche de FOMI a, dans une interview après cette descente, indiqué que concernant l’état d’avancement des essais de recherche, il a été constaté que les recherches avancent très bien dans différentes stations régionales de recherche de l’ISABU où ces essais sont installés. Ce qui fait que, selon lui, d’ici peu on aura des résultats qui permettront de communiquer exactement des doses économiquement rentables et agronomiquement productifs à utiliser avec les engrais de FOMI. Ces engrais sont: FOMI IMBURA, FOMI BAGARA et FOMI TOTAHAZA ainsi que la Chaux Agricole pour limiter les pertes en temps et en argent. Cela parce que, toujours selon lui, il s’est avéré qu’il y a ceux qui fertilisent leurs champs à tord et à travers, souvent à grandes doses ce qui leur fait perdre de l’argent.

L’État végétatif des champs de cultures

En rapport avec l’état des lieux des champs installés pendant la saison culturale 2020A, M. Manyange a fait savoir que dans toutes ces 9 provinces, ils ont échangé avec les administratifs, les agriculteurs, les techniciens agricoles et le constat a été que l’état végétatif des cultures laisse augurer un bon rendement Agricole.

L’état de paiement des avances et l’état des stocks

En ce qui concerne l’état de paiement des avances et l’état des stocks des engrais FOMI au niveau des zones, le Directeur Commercial de FOMI, Monsieur Égide NIYUKURI a laissé entendre que la population est entrain de payer les avances et que le nombre de ceux qui paient augmente du jour au jour et à grande vitesse. Il a tenu à informer que les délais limites de paiement des avances sont fixés au 17 Janvier, après lesquels l’on entamera la deuxième phase de paiement qui est le paiement des soldes qui ira de paires avec le retrait des engrais pour lesquels on a payé. Selon M. Égide, la disponibilité des engrais dans les stocks et le débit de paiement des avances constituent un signe précurseur que la saison culturale 2020 B va bien se dérouler. Il n’a pas manqué de témoigner que c’est pour la première fois dans l’histoire du Burundi que les engrais pour la saison culturale B soient disponibles dans toutes les zones du pays en mois de Janvier. Il a ipso facto tranquillisé la population que dans tous les stocks il y a des engrais en suffisance et qu’aussitôt qu’ils paient les soldes, ils vont recevoir les engrais au temps opportun en vue d’un bon déroulement de la saison culturale 2020 B.

La plus value apporté par la société FOMI au Burundi

A la question de savoir la valeur ajoutée qu’a apportée la société FOMI, Herménégilde Manyange a précisé que du point de vue agronomique, les engrais de FOMI contiennent en même temps tous les éléments dont l’Azote, le Phosphore, le Potassium, le Calcium et le Magnésium dont une culture a besoin pour une bonne croissance. Ils contiennent aussi d’autres oligo-éléments.  Quant aux engrais classiques, pour avoir tous ces éléments on devait acheter 4 sacs à savoir: un sac de DAP pour l’Azote et le Phosphore, un sac de KCl pour avoir le Potassium, un sac d’urée pour avoir l’Azote et un sac de la chaux Agricole pour avoir le Calcium et le Magnésium. Donc toujours selon M. Manyange, pour se procurer des engrais contenant ces 5 éléments il faut aujourd’hui 29000 Fbu, alors qu’avec les engrais classiques, il fallait faire le mélange avec un montant pouvant aller de 150.000 à 200.000 FBu pour assurer une bonne croissance d’une plante.

Sur le plan économique, il a précisé qu’un sac de 25 kg coûte 29.000Fbu alors que pour les engrais classiques, seul le DAP s’achetait à 42.000 Fbu alors qu’il ne contenait que 2 éléments de ceux dont une plante a besoin. Un autre avantage économique qu’il a souligné est que 50% des devises qu’on utilisait dans l’importation des engrais chimiques sont aujourd’hui utilisés dans d’autres domaines de développement du pays par le fait que FOMI a substitué ces engrais chimiques par des engrais organiques à plus de 50%, ce qui constitue une avancée significative sur l’économie nationale.

Sur le plan environnemental, il a indiqué que la fumure organique se trouvant dans les engrais de FOMI contribuera par sa teneur en carbone à la réduction de l’acidité du sol.

sur le plan nutritionnel, il a dit que la minimisation des engrais minéraux au profit de ceux organiques en vue d’une agriculture biologique protégera la vie de l’être humain. Enfin, sur le plan social, Herménégilde MANYANGE a signifié que quand la récolte est bonne, tout le monde aura à mettre sous la dent et à partager avec les autres ce qui permettra la réduction des cas de vol  et le renforcement des liens sociaux.

Par Elvis Irambona

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