Depuis les trois dernières semaines, il s’observe une hausse sans cesse du prix du pain sur le marché. Les boulangers expliquent cette augmentation du prix par la montée du prix de la farine et d’autres ingrédients nécessaires pour la fabrication du pain.
Dans la zone Kamenge, en commune Ntahangwa de la capitale économique Bujumbura, les habitants croisés sur les lieux affirment la hausse du prix du pain de toutes les catégories. L’augmentation du prix est comprise entre 300 et 600 BIF par unité. Il dépend de la qualité et la quantité du pain. Les ménages de cette localité dénoncent la hausse du prix. Ils soulignent également que les boulangers ont diminué la quantité et la qualité aussi du pain offert aux clients.
Un employé d’une boulangerie située à Kamenge, dans le quartier de Mirango, confirme la hausse du prix. Il indique que le prix a augmenté sensiblement. Le prix varie en fonction du type de pain. Il précise que le pain connu sous le nom de « pain coupé » qui s’achetait à 1 200 BIF le mois d’aout, est passé à 2000 BIF. Le même type de pain qui était à 2000 BIF est passé à 2500 BIF, et celui de 2500 BIF s’achète aujourd’hui à 3000 BIF. Le pain communément appelé croissant est passé de 600 BIF à 1000 BIF en moins d’une période de deux mois. Il explique que cette hausse du prix a provoqué la réduction du chiffre d’affaire. Selon lui, certains consommateurs du pain l’ont substitué par d’autres aliments qui coûtent moins cher par rapport au prix de ce dernier.
De la réduction du chiffre d’affaire
Un boutiquier du quartier Teza à Kamenge, qui vend du pain de la boulangerie Lumière fait savoir que le propriétaire de cette dernière a revu à la hausse les prix du pain. Le prix du pain a connu une augmentation de trois cent à six cent BIF. Le pain qui était à 2500 BIF s’obtient à 2800 BIF. Le pain qui coûtait 3300 BIF est passé à 3600 BIF.
Béatrice Bucumi, habitante du quartier Heha, souligne qu’elle a abandonné de consommer le pain suite à cette augmentation. Avant la hausse, elle consommait deux pains de deux mille BIF. Pour le moment elle choisit de substituer le pain par d’autres aliments. Selon elle, il est difficile de trouver une somme de 600 BIF qui augmente chaque jour. Elle demande au gouvernement du Burundi de réduire le taux d’impôt appliqué sur la farine du blé.
Les grossistes font savoir que le prix du sac de farine du blé a augmenté à l’extérieur du pays. Un sac de 50kg de farine de la société Azam s’achète à 78000 BIF contre 75000 mille BIF du mois dernier, tandis que celui de la farine du nom de Bora coûte 72000 BIF contre 63000 BIF au mois de juin. Il évoque également la hausse du prix de pain suite à l’augmentation du prix de transport sur le marché international, sans oublier le prix du carburant aussi revu à la hausse.
A la fois la montée du prix de carburant, de la farine et de certains ingrédients, ne faut-il pas augmenter aussi les prix du pain? S’interroge un boulanger pour conclure ses explications.