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Burundi : la culture, l’ignorance et manque de confiance en soi handicapent encore l’entreprenariat féminin

Les entrepreneurs Burundaises dans une conférence-débat
Les jeunes femmes entrepreneures burundaises font encore face aux défis liés à la culture, ignorance ainsi qu’au manque de confiance en soi. En effet, elles ont des difficultés à entreprendre. Toutefois,  la société Kween’s Initiative-Burundi les appelle à un engagement et endurance dans toute circonstance.

Réunies ce lundi autour de la société Kween’s Initiative dans l’une des salles de l’hôtel Royale Palace (à Bujumbura-Burundi). Ces femmes dénoncent certaines pratiques liées à la culture burundaise, à l’ignorance… qui affectent encore leur vie active.

Au Burundi, après l’école, lorsque les filles sont scolarisées, elles doivent rentrer vite à la maison. En effet, elles doivent aider leurs mamans dans les tâches ménagères, à en croire Raïssa Keza femme entrepreneur. Mme Keza s’est vue souvent barrée la route des bâtisseurs par son père qui voulait à tout prix protéger sa culture.

Choc des cultures

Cependant, fraîchement rentrée du Gabon, un pays où les femmes bougent dès leurs bas âges. Raïssa Keza voulait vivre son rêve de production d’huile de beauté à partir de noix de palme, mais elle fait face au mixage des cultures.

Ainsi, elle devait rentrer à temps à la maison quel que soit son rêve, exigeait son père !

Vu sa ténacité et l’intervention de sa maman qui avait vite compris sa vision, son père a lâché. Mais aussi tout en gardant un œil sur elle et en la conseillant sur certaines voies.

De-la-sorte, se clôture l’histoire de cette jeune femme entrepreneur qui est aujourd’hui à la tête de la maison des jeunes. Un projet humanitaire, qui essaye d’aider les jeunes filles prostituées à retrouver l’espoir de vie en leur offrant coaching sur les activités génératrices de revenus.

Ainsi, plus de 100 mamans célibataires de la mairie de Bujumbura-Burundi en ont déjà bénéficiées.

A lire : #Turashoboye : quid de l’évolution économique de la femme burundaise ?

L’Ignorance est mère de tous les maux  

Bloquée par son ignorance en matière de l’agrobusiness, une Burundaise déplore avoir perdu 5 millions BIF (2 565.99$) entrepris en une année.

Un témoignage anonyme : Son histoire remonte à 2017. Cette caissière-vendeuse dans un magasin en ville de Bujumbura s’est retrouvée sans emploi en 2015 lors de la crise politique au pays.

En 2017, cette jeune femme qui a aujourd’hui qui frise la trentaine sans emploi, se lance dans l’entreprenariat du système de riziculture.

Elle devrait engager quotidiennement au moins 4 personnes pour cultiver son champ de 4 ares dont elle avait loué. Ainsi à la fin de la journée chacun de cultivateurs percevait en moyenne 2000 BIF (1.03$). Et cela pour une saison de trois mois (septembre au décembre 2017).

Dieu aidant, la première saison était bonne. Selon ses dires : « j’ai eu à manger, vendre et donner aux amis », martèle la jeune entrepreneure, qui justifie sa récolte par la saison des pluies aussi les jours des festivités.

Mais sa réussite n’a pas longtemps durée

Elle a frappé dans les murs de ses laboureurs qui lui consommaient sans pitié-(Les prix des engrais chimiques grimpaient chaque matin). Par ailleurs, s’ajoute la rareté des pluies. Puis le moment de la récolte des autres produits(pomme de terre, maïs, haricot..) arrive.

Au finish, cette jeune femme entrepreneure a dû suspendre son business afin de chercher un mentor et y revenir avec force.

Pour l’organisation Kween’s Initiative, une femme entrepreneure est toujours marquée par l’esprit de créativité et d’endurance à toutes les barrières.

Sur ce, Innocente Irakoze, fondatrice de Kween’s Initiative, appelle les femmes d’affaires à vivre leurs rêves en posant des actions.

Cette conférence-débat organisée au Burundi par Kween’s Initiative avait comme thème : Brisez les barrières, vivez vos rêves.

Lire aussi :  Burundi: La Femme Burundaise, leader du changement

Par Freddy bin Sengi

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