947 000 personnes les plus vulnérables ciblées sur les 1,8 million dans le besoin, devraient être assistées, dixit le Plan de réponse humanitaire 2022. Bien que les résultats de la mise en œuvre dudit plan ne soient pas encore dévoilés, il n’est financé qu’à hauteur de 13,5%, a indiqué l’OCHA à travers un communiqué de presse. Un niveau de financement extrêmement bas qui entrave l’aide humanitaire, selon Richmond Tiemoko, Coordonnateur résident par intérim du système des Nations unies au Burundi.
Chaque année, le 19 août, la communauté humanitaire s’est réunie pour célébrer la journée mondiale d’aide humanitaire. 13 ans après la première célébration de la journée, cette communauté humanitaire mondiale fait face aux conséquences d’une supercrise. L’addition dévastatrice des conflits, de l’urgence climatique, de la géopolitique, de la pandémie, de la pauvreté et d’une guerre, a augmenté le nombre de personnes dans le besoin d’aide humanitaire à un niveau record de 303 millions d’êtres humains.
Le Burundi fait partie des 20 pays les plus vulnérables face au changement climatique, entraînant des déplacements, des épidémies et affectant la sécurité alimentaire.
« La journée mondiale de l’aide humanitaire est une opportunité de souligner l’efficacité et les effets positifs du travail humanitaire, et de féliciter les gens qui travaillent ensemble pour alléger les suffrages des personnes vulnérables et leur apporter de l’espoir », a indiqué Richmond Tiemoko, le coordinateur réside par intérim du système des Nations unies au Burundi.
A ce jour, le plan de réponse humanitaire 2022 pour le Burundi, d’un montant de 182 millions de dollars, n’est financé qu’à hauteur de 13,5%. Un niveau de financement extrêmement bas qui entrave l’aide humanitaire, selon Richmond Tiemoko, Coordonnateur résident par intérim du système des Nations unies au Burundi. « C’est pour cela que, ensemble, nous continuons les efforts pour mobiliser des fonds », a-t-il dit .
Félix Ngendabanyikwa, secrétaire permanent du ministère de la solidarité nationale ,des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre, fait savoir que la célébration de cette journée vient à point nommé au moment où la communauté internationale est sous les menaces de changements climatiques et des conflits armés qui sont les premiers responsables de déplacement des populations, créant ainsi les besoins en aide humanitaire que ce soit en vivres et non vivres .
Selon lui, au niveau du Burundi cette journée à l’aide humanitaire est pour nous une occasion de s’autoévaluer pour voir si les engagements des uns et des autres en matière de mise en œuvre des outils de planification ci-haut annoncés, ont été observés en vue de relever les défis.
Félix Ngendabanyikwa indique que plusieurs milliers des Burundais sont dans le besoin d’une aide humanitaire. Il a cité entre autres, les déplacés de Gatumba, les déplacés de rumonge, les personnes rapatriées qui sont principalement dans les provinces de Makamba, Ruyigi, Cankuzo, Muyinga et Kirundo.
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Une approche durable de solution mise en place
Le ministère burundais de la solidarité nationale, des affaires sociales, des droits de la personne humaine et du genre, en collaboration avec ses partenaires, a mis en place une approche de solutions durables qui s’articule autour de trois actions. Premièrement, l’assistance aux familles qui étaient locataires au moment des inondations moyennant les frais de location des maisons pour une période de 3 à 6 mois.
Deuxièmement, l’assistance des vivres et non vivres, logements semis permanent, activités génératrices des revenus à la relocation mais qui sont dans l’impossibilité totale d’y retourner. Enfin, l’assistance (vivre, non vivre, logements semis permanent (maisons définitives, activités génératrices de revenus ) autour des volontaires des ménages propriétaires des maisons situés sur les collines d’origine qui ne représentent plus de danger soit d’inondations soit de glissements .
« Je vous invite à mettre dans vos plans d’actions des priorités nécessaires pouvant aider ces personnes à ses réintégrer durablement dans la communauté et collaborer plus avec les ministères concernés suivant les secteurs d’intervention », a interpellé, Félix Ngendabanyikwa, les personnalités présentes aux cérémonies des activités de la célébration de cette journée.
M. Ngendabanyikwa dénoncent les organisations qui agissent sans se soucier des priorités du gouvernement ni des besoins réels de la population. « Certaines organisations… agissent sans se soucier des priorités du gouvernement et des besoins réels de la population, tandis que d’autres mènent des interventions louables certes mais ne sont pas coordonnées », a dit cette autorité du ministère de la solidarité nationale.
Rappelons que, à l’occasion de la célébration de cette journée, il est prévu du 19 au 26 août, une exposition au centre d’information des nations unis à Bujumbura. Cette exposition est ouverte au public et donne un aperçu des différents professionnels et membres de la communauté humanitaire nécessaires qui assistent les personnes les plus vulnérables.
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Pacifique Gahama