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Burundi-Kayanza : La lutte antipaludique va bon train depuis 2016

Les cas de morbi-mortalité imputable au paludisme  ont sensiblement diminué en province Kayanza grâce à la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MIILDA) et des séances de sensibilisation. C’est ce qu’a précisé ce mardi le médecin provincial à Kayanza Dr Célestin Congera lors d’une réunion de coordination tenue dans sa région dans le cadre de la lutte contre les maladies épidémiologiques. Il a déploré le relâchement dans l’utilisation des dispositifs de lavage des mains dans les lieux publics.

Dr Célestin Congera, l’objectif principal de cette réunion était d’évaluer l’état de lieux dans la lutte contre les maladies épidémiologiques telles que le paludisme, la maladie à virus Ebola et à coronavirus.  Après avoir comparé le 1er trimestre des années 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020, le constat a été que les cas de paludisme ainsi que les cas de décès liés à cette maladie ont progressivement baissé.

A titre illustratif, les personnes testées positives au paludisme étaient au nombre de 211 721 en 2016, 194 331 en 2017, 119 441 en 2018 et 115 858  en 2019. Du côté des cas de décès liés à cette maladie, ils étaient au nombre de 179 en 2016, 101 en 2018 et 41 en 2019. Le médecin provincial à Kayanza a tenu à préciser que le paludisme a été déclaré comme une épidémie en 2017 d’où la recrudescence des cas de décès imputables à cette maladie ; les cas de décès étaient au nombre de 208.

Quand en-est-il pour l’année en cours, même si elle n’est pas encore écouler ?

Au cours de la même réunion, le médecin provincial a montré que les cas de paludisme ont également diminué depuis le mois de janvier de cette année en cours. Ils ont passé de 42 490 au mois de janvier à 23 794 en avril.

Que serait à la base de la réduction ?

Dr Congera affirme que la réduction du taux de morbi-mortalité occasionnés par le paludisme résulte à deux points essentiels:

1. Dans la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MIILDA), en plus des séances de sensibilisation sur l’utilisation de ces moustiquaires et d’autres comportements pour la prévention de cette maladie.

2. Le personnel sanitaire s’est rendu également sur terrain pour sensibiliser la population à se confier aux structures sanitaires et à s’y rendre dès l’apparition des signes précurseurs du paludisme.

Parlant des mesures de la lutte contre la propagation et la contagion des maladies épidémiologiques, surtout la COVID-19 et le virus à Ebola, le médecin provincial à Kayanza a évoqué pas mal de défis auxquels fait face le bureau provincial en charge du secteur sanitaire.

Il a ajouté qu’il y a un relâchement dans l’utilisation des dispositifs de lavage des mains dans les lieux publics (marchés, hôtels, écoles, restaurants, …) ainsi que la mise œuvre d’autres mesures prises par le gouvernement. Les comités de coordination au niveau de la province et des districts sanitaires sont presque non fonctionnels.

Pour s’y pencher, le médecin de la province sanitaire de Kayanza a proposé des actions à mener.

Parmi ces dernières figurent la formation d’un grand nombre de prestataires de soins sur la surveillance et le diagnostic des maladies à virus Ebola et la COVID-19, l’intensification des descentes de sensibilisation communautaire sur la prévention de la maladie à virus ebola et de la pandémie de coronavirus.

L’autorité sanitaire à Kayanza a appelé les participants à jouer pleinement leur rôle et a exhorté les responsables administratifs de continuer les sensibilisations sur la mise en application des différentes mesures prises par le gouvernement dans le but de la prévention de la pandémie de coronavirus.

Par Elvis Irambona

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