Contrairement aux consommateurs, les vendeurs des produits de la société Brarudi se réjouissent de la hausse des prix des boissons et des produits gazeux. Une hausse avantageuse pour eux, certains produits bénéficient d’un double et d’autres presque triplés intérêts. Toutefois, ils ont la crainte du changement comportemental des consommateurs.
Mardi 1 août 2023, la société Brasserie et Limonaderie du Burundi qui produits des boissons et des produits gazeux a revu à la hausse les prix de ses produits. D’après la Brarudi ce changement des prix est motivé par l’augmentation des prix des matières premières. Chaque produit a connu une augmentation d’une somme équivalant de 500 BIF, sauf le nouveau produit black qui n’a pas de succès auprès des clients qui a connu une hausse de 400 BIF.
De cela, les bénéfices sont presque doublés. Un carton de Fanta de 24 bouteilles est passé de 20 700 BIF à 30 350 BIF. Pour les détaillants une pièce de Fanta est passée de 1000 BIF à 1500 BIF, par conséquent le bénéfice à gagner par carton est passé de 3 300 BIF à 5 650 BIF. Celui de Primus de 72 Cl, un carton de 12 pièces revient 23 400 contre 18 700 BIF. La marge bénéficiaire est passée de 1700 à 3000 BIF. Le Primus de 50 Cl est passé de 22.100 à 30.450 BIF. Le boni est passé de 1900 BIF à 3550 BIF. La marge bénéficiaire est passée de 2700 à 4650 BIF. L’Amstel blonde de 72 cl est fixe 31.350 contre 27.300 BIF. Cela explique que la marge bénéficiaire est passée de 2700 à 4650 BIF. Celui de l’amstel blonde de 50 cl est désormais coûte de 46.150 contre 38.200 BIF de l’ancien tarif. La marge bénéficiaire a augmenté de 3800 BIF à 5850 BIF. Quant à l’amstel bock caisse de 24 bouteilles est fixé à 55.550 BIF contre 45.500 BIF. La marge bénéficiaire est passée de 4900 BIF à 6800 BIF. Un carton de 20 pièces de royale est passé de 45.100 à 50.150 BIF. Le profit est passé de 6900 BIF à 11850 BIF.
Le nouveau tarif donne des avantages aux vendeurs. Gérard Ndayikeza, gérant d’un bar situé à kinama remercie la Brarudi pour pouvoir penser à nous les vendeurs en augmentant le bénéfice à gagner sur les produits que nous vendons.
« Avec l’ancien tarif le bénéfice était très bas. Pour combler les charges, il fallait augmenter une somme de 100 BIF par pièce », M. Ndayikeza.
Lui et ses collègues affirment qu’ils se regardaient en chiens de faïence avec les autorités administratives pour motif du non-respect des prix officiels. Il indique qu’avec le nouveau tarif les commerçants ne penseront plus à augmenter les prix car le bénéfice est très remarquable. Par conséquent, il craint que la montée des prix va baisser le niveau de la consommation.
Du changement de leurs habitudes de consommation
« J’ai changé un peu d’habitude de consommation. Je suis amateur de l’amstel blonde de 72 CL. Je consomme habituellement deux bouteilles de 5 mille BIF par jour. Depuis la montée du prix de l’amstel à 3000 BIF, j’ai changé mon habitude de consommation. Mon revenu ne permet plus de continuer à consommer de l’amstel. Je consomme aujourd’hui de la bière. La vie est devenue très chère. Bientôt avec l’achat des matériels scolaires de mes 4 enfants. Il risque d’abandonner la consommation des produits de la Brarudi », fustige Leonidas, consommateur des produits de la Brarudi.
Lire : Burundi : hausse du prix des boissons AZAM
Charles Bizimana, un fonctionnaire de l’Etat rencontré dans un bar sise à Carama, fustige la décision prise par le gouvernement à travers les sociétés de revoir à la hausse les prix. Nous travaillons pour notre pays mais aucun jour le gouvernement a déjà pensé à la majoration des salaires de ses employés.
Les prix des biens de consommation grimpent au jour au jour mais le salaire reste fixe. «Nous vivons dans l’extrême pauvreté ». Le salaire touché est proportionnel à la réalité du moment. Pour lui, il interpelle le gouvernement à chaque fois pense à la hausse des prix des produits et de penser aussi à l’augmentation des salaires.
Le mois de juillet a été caractérisé par la montée des prix des produits de première nécessité comme le sucre et les carburants et autres denrées alimentaires.