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Burundi : Exploiter le secteur minier, une urgence pour le développement économique

Le 29 décembre 2021, dans la traditionnelle émission publique, Évariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi, affirme que le Burundi regorge beaucoup de minerais, … et souligne qu’il ne reste qu’à exploiter cette richesse. Il interpelle les opérateurs économiques à augmenter les productions pour booster l’économie. 

 « Le Burundi regorge beaucoup de minerais, possède une bonne terre, l’eau saine, les terres rare, il ne reste qu’à exploiter cette richesse » indique Évariste Ndayishimiye, président de la République du Burundi

Le numéro un Burundais réaffirme que le Burundi est un pays riche, contrairement aux dires de certaines personnes. Le président Ndayishimiye incite les opérateurs économiques à augmenter les productions et les exportations qui s’avèrent être un moyen sûr de booster le développement.

Un secteur avec un immense potentiel

Selon le bulletin trimestriel de l’Office Burundaise des Recettes du 1er trimestre de l’année 2021, les exportations sont dominées essentiellement par les minerais en 3Ts (18,8%) après le café (32,3%) et le thé (22,3%)

Denis Nshimirimana, secrétaire général de la chambre fédérale de commerce d’industrie du Burundi, affirme qu’en réalité le potentiel d’exploitation est là. Même si le pays ne peut pas concurrencer certains pays développés en matière de quantité, le Burundi pourrait miser sur la qualité.

« Les réserves de nickel ne sont pas exploitées malgré que le Burundi en détienne 6% de réserves mondiales. Même si les recherches ne sont pas encore précises, je sais que nous sommes parmi les premiers pays en termes de réserves des terres rares et surtout au niveau de la qualité » déplore D. Nshimirimana pendant le salon industriel du Burundi qui s’est tenu du 26 au 28 août 2021 à Bujumbura

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Quadruple lacunes à l’exploitation des minerais

Selon le professeur Désiré Niyongabo , au Burundi, il manque des techniciens, des usines de transformation, la volonté politique sans toutefois oublier la conscientisation. 

« Bien qu’il nous manque des matériaux, il faut que l’État forme des experts et investisse dans les usines. »

Le professeur NIYONGABO déplore le fait que le ministère des finances ne se borne qu’au seul volet de gestionnaire alors que ce sont les investissements qui vont accroître les revenus

Niyongabo ne cesse de se demander pourquoi il faut un étranger pour venir lancer une affaire qui ne coûte pas plus de 30.000 $. “Est-ce aussi difficile aux commerçants burundais d’acheter un haut fourneau (coûtant par exemple pas plus de 200.000 $) pouvant produire 50 tonnes de fer par jour ou ils ne veulent que copier les autres ?” se demande-t-il.

“C’est aberrant  d’exonérer les taxes de douanes aux investisseurs qui ne viennent que pour vendre leurs produits alors que les industriels qui amènent les machines ne le sont pas. Ceci n’est pas une politique volontariste », argue-t-il avec amertume.

Le Burundi a exporté, pour l’année 2020-2021, plus de 274 milles kg de minerais 3T(Étain, Tungstène, Tantale), dans ses 26 sites de mine déjà identifiés  au pays. Nous informent les sources au sein du ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines au Burundi.

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Joe Senghor

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