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Burundi-Education: L’insuffisance des infrastructures, un défi majeur du secteur

Les élèves en classe dans un infrastructures insiffisante-éducative au Burundi
Le Burundi connaît un manque considérable d’infrastructures scolaires qui serait lié en grande partie par une augmentation consécutive des apprenants. Par conséquent, le niveau de la qualité de l’éducation chez les élèves va toujours en decrescendo, depuis l’introduction du système de l’enseignement fondamental en 2012.

Du 14 au 15 avril 2022, le Burundi a organisé à Bujumbura, des États généraux de l’éducation pour évaluer l’évolution et la qualité de l’éducation. D’après les évaluations, les résultats ne seraient pas du tout satisfaisants depuis l’introduction du système d’enseignement (Fondamental-BMD en 2012).

Par ailleurs, le projet de l’éducation gratuite mise en place par le gouvernement en 2005, a multiplié le nombre d’enfants dans les écoles publiques et privées. Si le niveau de l’éducation baisse, il serait lié en grande partie par l’insuffisance des infrastructures scolaires, ont analysé les professionnels en éducation présents dans les États généraux. Ces professionnels en matière éducative argumentent leur propos en s’appuyant sur le fait que dans une salle de classe, on retrouve plus de 70 élèves.

«L’effectif des équipements scolaires ne s’augmentent pas au même rythme que les élèves au Burundi», a  expliqué Jeanine Ihorihoze, une consultante en matière de l’éducation. Ceci entraîne, disent les États généraux, la dégradation progressive de connaissance de la part des apprenants.

Selon l’institut de statistique de l’UNESCO,  la norme minimum d’élèves est de 20 à 25 élèves par salle de classe. Toute classe au-dessous de la norme minimum, dit-il, doit être combinée avec une autre dans la même situation pour un enseignement multigrade. Cet institut ajoute que la norme maximum d’élèves est de 50 élèves par classe, pour obtenir un ratio moyen d’élèves par enseignant entre 40 et 50. Toute classe au-dessus de la norme maximum doit être dédoublée, recommande-t-il.

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La  contribution  de l’UNICEF  pour améliorer la qualité de l’éducation au Burundi

Dans son analyse budgétaire de 2021, l’UNICEF explique que les ressources allouées au secteur de l’éducation ont connu une tendance à la hausse, passant de 201,7 milliards de BIF en 2011, à 346,5 milliards de BIF en 2015, soit une croissance globale de 0,7 % en cinq ans.

Sur cette période, on remarque un financement extérieur important du Fonds Commun de l’Éducation (FCE) dont le budget de 2015 se situait à 87,1 milliards de BIF. Cependant, à partir de 2016, avec le retrait de certains partenaires, le budget alloué au secteur de l’éducation a enregistré une baisse d’environ 100 milliards de BIF. À partir de 2017, les ressources de ce secteur ont repris une tendance croissante. Le budget alloué à l’éducation est passé de 297,3 milliards de BIF (160135534,06 USD) en 2018/2019 à 314,5 milliards de BIF (160784259,58 USD) en 2019/2020, soit une augmentation de 5,8 %.

La valeur réelle qui prend en compte l’inflation, a connu la même tendance. La part du budget de l’État alloué à l’éducation est de 20,0% en 2019/2020,  contre 20,6 % en 2018/2019.

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Philbert Niyonkuru

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