En 2020, le Burundi était au niveau deux de la liste de surveillance du bureau d’État Américain dans la lutte contre la traite des êtres humains. Pour cette année, selon le rapport de ce bureau, le pays est passé au niveau deux de sa classification. Un progrès significatif découlant des efforts, le courage et le dévouement du gouvernement et ses différents partenaires.
Le Burundi a célébré ce jeudi 28 juillet 2022, la journée mondiale contre la traite des êtres humains sous le thème “Usage et abus de la technologie”. La traite des personnes est une violation des droits humains. Cela peut engendre des conséquences graves sur la vie des victimes, leur bien-être et leur sécurité physique, mentale et psychologique. La cause profonde de ce fléau est la pauvreté révèle l’OIM-Burundi. Entre l’année 2017 à 2022, l’OIM-Burundi a identifié 1,634 victimes des êtres humains dont 80 % sont des femmes et 20 % sont des hommes.
«Nous saluons cet engagement et encourageons le Gouvernement du Burundi, la Commission Nationale de concertation et de suivi sur la prévention et la répression de la traite des personnes, les agences des Nations Unies, les organisations de prise en charge, des corps policiers ainsi que toutes les parties prenantes à poursuivre leur engagement et combattre ensemble ce crime et protéger celles et ceux qui en sont victimes. Continuons de cultiver cet esprit coopératif», a déclaré Damien Mama, le coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi.
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Des efforts franchis
Bien que le pays soit sur le bon chemin, il doit toujours rester éveillé pour éradiquer cette traite. D’où la nécessité de l’application des mesures et des lois.
Pour lutter contre la traite des personnes, le pays a pu ratifier les principaux instruments internationaux et régionaux applicables dans la lutte contre la traite. Il a aussi mis en place des lois et des décrets pouvant lutter contre cette dernière et qui protègent les victimes. Notamment la loi N°1/28 sur ‘la prévention et la répression de la traite des personnes et la protection des victimes de la traite’ en 2014. Ainsi que la loi N°1/04 portant ‘ protection des victimes, des témoins et des personnes à risque’ en 2016. Il a aussi mis en place une Commission nationale, dirigée par le cabinet du Premier ministre et formée de 9 Ministères, a été créée en Janvier 2022 prenant le relai du Comité Ad-Hoc de lutte contre la traite.
Grâce à cela, le gouvernement a pu augmenter les efforts d’application de ces lois, les enquêtes, les poursuites et les condamnations des auteurs de la traite.
Selon l’OIM, quatre piliers sont indispensables dans la lutte contre la traite de la personne. Notamment la prévention qui se base sur la sensibilisation sur la traite de la personne et qui décourage le trafic. Vient ensuite la poursuite. Celle-ci va favoriser le track et les enquêtes approfondies des cas de traites afin de traduire les auteurs à la justice. Le 3ème pilier est la protection qui vient fournir une assistance et qui doit assurer une réintégration socioéconomique des victimes de la traite. Et le quatrième vient le partenariat des différentes parties prenantes.
Signalons que le gouvernement du Burundi et les différentes parties prenantes continuent à renforcer des coopérations bilatérales et diplomatiques en matière de la lutte contre la traite des personnes dans le but d’éradiquer cette problématique.
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Willy Muhindo