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Burundi-Cancer: un danger potentiel pour tous

Du cancer au Burundi
La journée internationale de lutte contre le cancer est célébrée chaque 18 février. Le thème de cette année est: “Pour des soins plus justes ». Le Centre médico-chirurgical de Kinindo (CMCK) déplore que 60% de personnes atteintes du cancer  se font diagnostiquer tardivement. Par conséquent, il recommande  une sensibilisation à grande échelle pour toute la population en générale et en particulier les prestataires de soins.

Le cancer touche tous les âges et les patients viennent de tous les horizons. Donc toutes les provinces sont représentées malgré que les docteurs en charge du service d’oncologie ne peuvent pas dire le nombre exact de patients souffrant du cancer sur tout le territoire national. 

« Initié au mois de juin 2020 par le Dr. Alexis Manirakiza, le service d’oncologie a déjà accueilli environ 847 patients dans le service de consultation externe. Les patients qui ont été diagnostiqué positif au cancer et suivis sont autour de 289 dont 49 enfants. Les pathologies fréquentes sont le cancer du sein qui touche environ le tiers de nos patients, le cancer du côlon ou du rectum ainsi que les leucémies et les pathologies fréquentes chez les enfants sont les lymphomes. » indique Jean De Dieu Nziyumvira, docteur dans le service d’oncologie au CMCK.

Le ministre ayant dans ses attributions la santé a apporté pour les malades de cancer  un don de vivres, soit 500 kg de riz, 500 kg de haricots, 30 blanquettes, 30 cartons de savon solides, les draps, les moustiquaires et 60 kg de sucre pour permettre au malades de bien  suivre leur protocole médical. Pour les non vivres, on peut surtout citer  l’appareil pour la prise en charge des malades. 

“Le gouvernement du Burundi manifeste son intérêt particulier et sa ferme volonté d’aider et voir les malades de cancer bénéficier d’une attention à travers les soins de qualité et à moindre coût. C’est pour cela qu’il apporte et son soutien aux malades du cancer et les matériaux comme les machines qui contribuent dans la prise en charge du cancer. Il salue le pas franchi par le service d’oncologie de l’hôpital CMCK pour avoir écourté le parcours des malades qui devaient se rendre à l’etranger pour pouvoir bénéficier des soins. Il lance également un appel à d’autres hôpitaux de s’y mettre afin que les malades puissent bénéficier des soins sans toutefois quitter le pays.” martele Dr Sylvie Nzeyimana, ministre ayant dans ses attributions la santé.

Les gardes malades et les patients  remercient le gouvernement pour la visite rendue. “Mon fils a neuf ans mais il ne pèse que 11 kg. Il souffre du cancer du colon depuis déjà deux ans. Cette maladie demande de suivre à la lettre un protocole médical strict dont un régime alimentaire unique en son genre. Moi par exemple,  je dépense plus de 10.000 Fbu par jour. Chose qui n’est pas facile pour une mère celibataire comme moi qui n’a personne d’autre à son secours. Ceci fait la 3eme semaine qu’il ne suit pas son traitement faute d’anticorps.” lâche Jeanine Ndayikengurukiye, garde malade et mère. 

Pleins de défis 

Les défis qui sont relevés dans les régions africaines sont le manque de sensibilisation et d’éducation, l’accès limité au service de prévention primaire et de détection précoce du cancer, le retard dans le diagnostic, l’accès aux soins palliatifs et au soulagement de la douleur est aussi limité.

Les insuffisances constatées sont exacerbées par la pénurie des spécialistes des domaines essentiels tels que l’oncologie médicale, la radiologie et la  physique médicale.

Selon le docteur Xavier Crespin: “L’Afrique ne dispose que de 3% des établissement de traitement du cancer dans le monde et  la radiothérapie n’est disponible que dans 22 pays d’Afrique subsaharienne ce qui explique la faiblesse du taux de survie” 

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Bientôt un centre de prise en charge du cancer

Malgré qu’ils en sont au début et qu’ils ne proposent que la chimiothérapie et la chirurgie, les docteurs en charge du services d’oncologies déplorent le manque de service de radiothérapie alors qu’elle s’avère être un traitement complémentaire pouvant être précédé par la chirurgie ou suivre la chimiothérapie. Cela fait que ces docteurs se retrouvent dans l’obligation d’envoyer les patients ailleurs.

Ces docteurs reconnaissent que les actions sont en train d’être menées pour pallier aux uns et autres problèmes auxquels font face les patients mais soulignent que malgré les efforts conjugués par toutes les parties prenantes, c’est naturel que les produits anticancéreux soient chers au niveau mondial.

“Le ministère chargé de la santé publique vient d’octroyer à notre structure une machine hotte à flux laminaire, laquelle machine apportera une aide significative au cours de l’association des médicaments.” fait savoir le Dr Nziyumvira Jean de Dieu.

Et d’ajouter: “ Auparavant, on ne pouvait pas séparer les plaquettes sur notre territoire, mais ceux qui souffrent de leucémies chroniques aiguës peuvent soupirer car un appareil pouvant séparer les plaquettes et les précipiter est disponible dans le centre national de transfusion sanguine CNTS”

Comme l’a fait savoir Dr. Xavier Crespin, représentant de l‘OMS au Burundi, la représentation de l’OMS au Burundi s’est engagée à appuyer le pays dans la mise en place d’un centre national de prise en charge du cancer au Burundi. Un tel centre procurera un bel avenir pour les malades du cancer au Burundi qui pourront désormais bénéficier de soins appropriés et efficaces.

Au cours de l’année 2020, 7929 cas de cancer ont été enregistrés au niveau national, parmis lesquels près de 19% souffrent du cancer du col de l’utérus, 10% du cancer de sein, 9% de cancer de prostate, 6% du sarcom de Kaposi, 5% du cancer de l’oesophage et près de 49% restants souffraient d’autres types de cancer. Nous informe le ministre ayant dans ses attributions la santé publique.

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Joe Senghor

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