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Burundi-Bujumbura : l’instabilité de l’électricité, une paralysie des activités économiques

La perturbation du courant électrique paralyse presque toutes les activités économiques dans la ville de Bujumbura, la capitale économique du pays. Les plus touchées sont les activités de soudure, de cyber internet, du secrétariat public, de bars et de salons de coiffure. Les commerçants parlent d’un manque à gagner et déplorent la diminution sensible du chiffre d’affaires.

Depuis le début du mois de juillet, les habitants de la ville  de Bujumbura vivent presque sans électricité. Certains quartiers passent la journée sans en avoir, et d’autres, l’électricité revient la nuit. Les activités économiques nécessitant de l’électricité sont presque à l’arrêt.

Elie Ndayikeza est un soudeur et fabriquant des portes métalliques au nord de la ville de Bujumbura, déplore l’instabilité de l’électricité où ils passent une semaine sans travailler. « Dans notre quartier, l’électricité vient à peine même dans les heures de nuit. Nous avons les commandes à terminer ; et presque toutes, les délais s’approchent », regrette-t-il.

M. Ndayikeza précise que depuis la perturbation du courant, le chiffre d’affaires a sensiblement diminué.

Jean Claude Bizimana, un employé dans une alimentation, signale que  le bénéfice a chuté depuis l’instabilité de l’électricité. Certains produits qui nécessitent la congélation sont défectueux chaque jour. « Nous subissons des pertes considérables du jour au jour», se lamente-t-il.

Pour Vital Ndayishimiye, propriétaire d’un secrétariat public, l’instabilité de l’électricité  est insupportable. « Nous risquons de mourir de faim. Nous vivons grâce au revenu tiré du courant électrique en faisant des photocopies. Les activités de chaque jour sont  presque  arrêtes », indique-t-il.

Travaux de modernisation des équipements et l’augmentation de l’énergie

Pour la Regideso, cette perturbation est due aux essais  de mise en service  de l’énergie en provenance de la centrale hydroélectrique de Rusomo falls. 

« Nous sommes en train de faire des essais de mise en service  de l’énergie en provenance de la centrale hydroélectrique de Rusomo falls. Nous voulons moderniser notre système électrique. Pour ce faire, nous sommes obligés de couper au départ le courant pour s’assurer  que nos transformateurs sont bien capables  de recevoir cette énergie  sans endommager les équipements qui se trouvent dans les postes », explique Dr Ir Jean Albert Manigomba, directeur général de la Regideso.

Jean Albert Manigomba indique que la Regideso travaille 24 heures sur 24 heures pour accélérer les travaux. « Nous  pensons  que le 27 juillet est la date de fin des travaux », souligne-t-il.     

Si les travaux de modernisation des équipements et de l’augmentation de l’énergie s’achèvent avec succès, le pays aura à se procurer  de 27 Mégawatt  de l’énergie supplémentaire qui s’augmentent aux 87  Mégawatt que dispose  actuellement la Regideso.

Pacifique Gahama

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