L’administration de Bujumbura City Market a revu à la hausse, le lundi 28 août, les frais de location des stands. L’impôt sur le revenu locatif et l’aménagement du marché seraient à l’origine de cette mesure. Les commerçants s’indignent de cette décision qui viole le contrat qui les relie avec ce marché.
L’administration de Bujumbura City Market communément appelé « kwa siyoni », a annoncé le lundi 28 août, les nouveaux tarifs de location des stands. Cette mesure fait suite aux décisions prises au cours de la réunion qu’elle a tenue le 10 août avec les représentants des vendeurs de tous les secteurs du marché.
Pour les commerçants, cette décision viole le contrat qui les relie au marché. « La hausse du prix du loyer du stand viole le contrat signé par les commerçants et l’administration du marché. Dans ce contrat, il est mentionné qu’on ne peut pas revoir à la hausse le prix du loyer qu’après deux ans», a signalé Tatien Ndimurirwo, vendeur des divers articles au secteur B, tout en dénonçant que l’administration de Bujumbura City Market a ignoré la convention.
Pour l’administration du marché, cette mesure est prise suite à un nouvel impôt qui s’est ajouté à l’impôt existant. « L’office burundais des recettes nous a obligé à payer l’impôt sur le revenu de location. Auparavant le marché ne payait pas cet impôt», a indiqué Carine Kamikazi, directrice administrative et financière, justifiant le pourquoi de cette hausse.
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Pour y arriver, a-t-elle expliqué, nous utilisons de l’argent tiré aux commerçants. Le marché n’a pas d’autres voies pour trouver des frais de l’aménagement du marché. «Nous travaillons ensemble avec les commerçants pour surmonter ce défi», a signalé Mme Kamikazi.
Les prix de loyer des stands au marché Bujumbura City Market ont augmenté à plus de 100%. Selon les nouveaux tarifs, le frais de location du stand est passé de 472 000 à 1 298 000 BIF pour le secteur B. A cela s’ajoute l’impôt et la taxe que le commerçant doit payer chaque trois mois à l’office, et une somme de 60 000 BIF au compte de la mairie. La hausse du prix de Location à plus de 100 % n’est pas une solution.
« J’ai reçu une lettre exigeant le paiement de 82 500 BIF alors que je payais 43 150 BIF », Éliane Akimana, vendeuse du chou au stand du secteur LG.
Le marché Bujumbura city market compte plus de 1500 stands. Cette mesure sera mise en application au début du mois de septembre.