Depuis deux semaines, il s’observe la perturbation de l’électricité à Bujumbura, la capitale économique du Burundi. Cette carence en électricité affecte les activités génératrices de revenus de la population. Les commerçants dénoncent l’enregistrement des manques à gagner.
Il se remarque depuis deux semaines, en mairie de Bujumbura, la coupure de l’électricité. La population du quartier nord de la ville de Bujumbura, se dit très inquiète de cette perturbation qui handicape le business. Interviewé par Le Journal.Africa, Michel Hakizimana, un coiffeur rencontré au quartier Mirango à Kamenge, le mercredi 22 février, affirme une coupure qui dure entre une et quatre heures par jour. Le cas le plus récent, a-t-il indiqué, est la journée du samedi 18 février dernier.
« Nous avons déjà perdu des clients », a regretté M. Hakizimana.
La carence en électricité affecte énormément les activités génératrices de revenus. Les denrées alimentaires qui nécessitent de mettre dans le frigo, pourrissent chaque jour. Les commerçants indiquent une énorme réduction du chiffre d’affaires. « Sans électricité, le commerce du lait congelé et concentré ne marche pas », a expliqué Claudine Kwizera, une employée de cafétéria à Carama, zone Kinama.
Cette laitière estime le manque à gagner de 5 mille BIF par jour, soit un montant de 150 mille BIF par mois comparativement à l’état normal de l’électricité était stable. Pour payer le loyer, a-t-elle signalé, elle consomme actuellement l’épargne.
A lire : Cercle des entrepreneurs Congolais : un meeting up d’échanges d’expériences des jeunes entrepreneurs
Perturbation de l’électricité, une source de perte de crédibilité auprès des clients
Le prénommé Élie, un soudeur rencontré à son lieu de travail à Kamenge, parle d’une coupure de l’électricité incessante entraînant les retards de la fabrication des commandes convenues par les clients. Par conséquent, cela le crédibilise.
« Nous avons remboursé plusieurs fois les avances payées par les clients suite au non-respect du délai convenu », a-t-il indiqué. Pour lui, la perturbation du courant électrique conduit à la perte des bénéfices. Il explique que le métier de soudure recommande l’électricité. « Sans l’électricité les affaires ne marchent pas », a-t-il précisé. Ce soudeur de Kamenge implore la régie de production d’eau et d’électricité de fournir le courant à tous les citoyens de manière équitable.
Contacté par Le Journal.Africa pour se prononcer à cette préoccupation de la population, le service de communication de la Regideso, a fait savoir que cette coupure serait due à l’endommagement des poteaux électriques causé par les pluies mêlées des vents pendant la période de la saison pluviale.