Le taux des victimes des violences basées sur les genres s’élève du jour au lendemain. Chaque année, le Burundi enregistre environ 8000 cas. Le ministère de la Justice alloue à ce secteur un budget annuel de 4 600 000 BIF soit 2371,13$. Ce que l’Association des Femmes Journalistes et la Concertation des Collectifs des Associations Féminines de la Région des Grands considèrent insignifiant. Cependant, selon elles une majoration est nécessaire.
Dans un café de presse ce mercredi, ces organisations partagent leurs inquiétudes sur la base d’un rapport d’enquête.
Onésiphore Nduwayo, panéliste et consultant indépendant, fait savoir que les VSBG restent une réalité au Burundi qui préoccupe le gouvernement. Mais la somme allouée à ce secteur reste minime compte tenu des cas enregistrés chaque année. Il souligne que le Budget national de l’Etat ne prévoit pas une ligne spécifique à la prise en charge médicale des VSBG.
M. Nduwayo indique que l‘Etat octroie au ministère de la justice une somme de 4.600.000 BIF soit 2371,13$ par an depuis 2017. Soit un taux de 0.7%.
Selon lui, cette somme ne couvre que 4 victimes alors que les cas peuvent s’élever jusqu’à plus de 8000 par an. En effet, un avocat reçoit une somme comprise entre 800.000 et 1 million de BIF soit entre 412,37$ et 515,46$ pour un seul cas.
Le consultant Nduwayo fait savoir qu’en 2018, le Burundi a enregistré 8982 cas de VSBG, chiffre exemplaire des cas connus. Mais qu’il y a d’autres cas qu’on n’a pas connus. Il a indiqué que pour les années 2019 et 2020, les chiffres ne sont pas encore connus. La collecte se fait dans plusieurs secteurs.
Que faut-il faire ?
M. Nduwayo propose qu’il y ait 20% des subventions sociales sur le montant que l’Etat accorde aux communes. 40% des subventions publiques et 40% pour la dotation budgétaire communale.