Dans la capitale économique du Burundi, le manque de propreté fait perdre la bonne image de la capitale. Les eaux qui proviennent des douches et toilettes des hôtels, bars et restaurants sont déversées dans des caniveaux. L’administration appelle les exploitants de ces lieux à respecter le code de l’environnement et les exigences du code d’hygiène. Elle menace de sanctions à toute déviance.
L’administrateur de la commune urbaine de Mukaza, Rénovat Sindayihebura, a organisé une réunion à l’intention de tous les responsables des bars, restaurants et hôtels de cette commune. Ils se sont rencontrés ce 09 juin 2022, dans une salle du Lycée SCHEPPERS. Parmi les buts de la rencontre, mettre fin au manque d’hygiène, pour que la ville soit une meilleure destination touristique en cette période estivale.
Environ 80% de ces endroits ne garantissent pas la propreté et l’hygiène, s’indigne Rénovat Sindayihebura. Il déplore l’état des locaux et surtout des toilettes. Des toilettes sales, puantes et de mauvais état. Au lieu de s’en servir, les clients se soulagent dans les caniveaux des routes. A proximité de chaque bar, se trouve un endroit inondé d’urines, qui en conséquence dégage de mauvaises odeurs, dit l’administrateur à ces commerçants.
Quid d’une toilette d’un lieu public.
R. Sindayihebura demande aux propriétaires des lieux publics d’aménager des toilettes modernes, propres. “Chaque endroit plus fréquenté doit avoir une belle toilette à siège et un urinoir. Aménagée avec des carreaux, la toilette doit avoir de l’eau en permanence, des déodorants et des desinfectants. Le plus important, il doit y avoir un employé chargé de la propreté qui y est attaché en permanence”, ordonne l’administration communale de Mukaza.
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Sous menaces de fermeture d’un lieu qui n’aurait pas respecté ces mesures d’hygiène comme sanction, chaque parcelle doit traiter ces eaux usées en respectant la loi n०1-02 du 26 mars 2012 portant code de l’eau, surtout en son article 66. Pour la mise en exécution de cette recommandation, l’administrateur demande aux chefs d’avenue de visiter les maisons, les bars, les hôtels et les restaurants qui ne respectent pas ces normes.
Le gouvernement doit également veiller sur la propreté des infrastructures publiques.
Le tourisme n’est pas développé au Burundi à cause du manque de propreté des lieux touristiques seulement. A en croire Benoit Ndorimana, patron du restaurant Chez André, le mauvais état des routes de la capitale impacte négativement ce secteur.
“ J’ai souvent des visiteurs étrangers qui viennent. Puisqu’ils logent dans l’hôtel Garden Hotel, ils ont du mal à venir manger chez moi, surtout le soir. Vous devrez réhabiliter ces vieilles routes. Ou bien, demande de l’aide et expertise à la Banque Mondiale, si le gouvernement n’y parvient pas”, rétorque ce patron d’un restaurant à Bujumbura.
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Le manque d’hygiène de ces lieux a des conséquences néfastes sur la santé, dont les maladies infectieuses. En cas de complications, ces maladies donnent lieu à des troubles neurologiques, perforations intestinales, infection généralisée.