La nouvelle envoyée de l’Organisation des Nations-Unies en République Démocratique du Congo (RDC), Bintou Keita, a appelé l’exécutif congolais à saisir les opportunités qui se présentent alors que le pays est à 33 mois des prochaines échéances électorales. Dans sa première intervention devant le Conseil de sécurité en sa qualité de Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita fait savoir que « le pays a déjà les yeux tournés vers les élections de 2023 ».
Selon Bintou Keita, qui est également Cheffe de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO), le processus électoral de 2023 représente une nouvelle étape critique dans le processus de transition démocratique, de consolidation institutionnelle et de stabilisation de ce pays.
Devant le Conseil de sécurité, la Représentante spéciale a rappelé les opportunités à saisir en RDC, notamment la formation d’un nouveau Gouvernement avec lequel l’ONU collabore « pour soutenir des réformes indispensables ». « Une dynamique pour le changement peut être construite », a-t-elle estimé.
Bintou Keita rappelle avoir souligné auprès du pouvoir congolais la nécessité pour le nouveau Gouvernement d’agir rapidement sur plusieurs priorités communes aux Nations Unies, à savoir la réforme de l’armée et de la police ; la prise en main de la protection des civils ; le désarmement, la démobilisation et la réintégration des combattants ; le renforcement de la justice, notamment transitionnelle ; et le début des préparatifs des élections de 2023.
L’envoyée onusienne a souligné à toutes les parties prenantes congolaises la nécessité d’agir dans le cadre de la Constitution du pays et d’organiser les élections en temps opportun et de manière et inclusive, en respectant le calendrier électoral.
Stéphie MUKINZI