Dans le sprint final de la course à la montée en Premier League de Fulham, l’international congolais a joué un rôlé-clé. Il vient d’ailleurs d’être récompensé avec une prolongation chez les Cottagers jusqu’en 2022.
À Fulham, l’homme de la fin de saison se nomme sans nul doute Neeskens Kebano.
Son coéquipier Joe Bryan a certes délivré l’équipe lors du barrage d’accession remporté mardi dernier 2-1 à Wembley face à Brentford.
Mais lors des 4 matches qui ont précédé, à la fois en saison régulière et en play-offs dans cette Championship, le milieu congolais a inscrit 5 buts.
Avant mi-juillet, il n’avait pas marqué le moindre but dans cet épisode 2019-2020.
« Avant le confinement, j’avais commencé un match et pour le reste j’avais juste fait des bouts de matches », rappelle Neeskens Kebano.
Des fois je faisais des entrées de 4 minutes, de 9 minutes… Mais après le confinement, j’ai débuté plus de matches. Avec plus de temps de jeu, ça donne plus de chances de marquer. »
Cette confiance, le joueur de 28 ans ne l’a obtenu de son entraîneur Scott Parker que très récemment.
Lorsque le championnat avait été suspendu en mars à cause de la pandémie Covid-19 avec 37 matches au compteur de la Championship, le manager de Fulham ne l’avait titularisé qu’à une reprise lors d’un match à l’extérieur disputé à Brentford.
Depuis lors, le joueur formé au Paris Saint-Germain a été titularisé 7 fois dont 5 dans le sprint final.
« Peut-être qu’il a senti que c’était mon moment, que je le méritais par les efforts fournis. Je n’ai jamais lâché, j’ai toujours continué à travailler et j’ai saisi l’opportunité lorsqu’il m’a mis sur le terrain et j’ai continué. Je me suis fait ma place. »
Et en endossant un rôle de héros inattendu quelques semaines auparavant, le milieu a été décisif notamment lors de la demi-finale des play-offs avec deux buts inscrits à l’aller et au retour face à Cardiff City puis 81 minutes acharnées à Wembley lors de la finale remportée 2-1 lors du derby de « West London » face à Brentford.
Ce succès est son deuxième dans ce match souvent baptisé comme le plus lucratif du football anglais après la victoire 2-1 face à Aston Villa à Wembley en 2018.
« Fulham retrouve la place qui est la sienne ! Remonter directement comme ça, c’est une fierté, savoure Kebano. On a fait une saison qui n’a pas été parfaite du début à la fin mais on s’est battus comme des animaux affamés et au final on a eu ce qu’on méritait. C’est pour cela qu’on a célébré comme des fous. »
Le natif de Montereau-Fault-Yonne en banlieue parisienne a d’ailleurs une autre raison de célébrer : la prolongation de son contrat jusqu’en 2022.
« Je m’entends avec tout le monde, j’ai mes habitudes, ma famille s’épanouit ici. C’est pour cela que je me sens bien ici. »
Désormais à l’issue d’une saison forcément longue aussi bien dans les têtes que dans les jambes et des vacances courtes, il faudra vite se replonger dans la préparation au retour en Premier League dont le début de saison est prévu pour le 12 septembre.
Et surtout faire mieux que lors de la saison 2018-19, la dernière de Fulham dans l’élite anglaise.
Malgré la signature au mercato qui avait précédé d’une dizaine de joueurs dont l’international ivoirien André-Frank Zambo Anguissa et l’international ivoirien Jean Michaël Séri, les Cottagers avaient passé les 30 dernières journées dans la zone des relégables.
« Essayer d’inclure trop de joueurs dans une équipe qui est déjà en place ne nous a pas aidé. Je ne suis pas un professeur du football mais c’est l’erreur à ne pas faire. »