En raison de la progression de la pandémie du coronavirus au Zimbabwe , le président Emmerson Mnangagwa a pris mardi un certain nombre de mesures pour y faire face.
Nous devons cesser d’être complaisants et cela requiert des mesures urgentes et décisives, a déclaré le président Mnangagwa dans un message à la Nation.
Il a décrété mardi un couvre-feu et réinstauré des mesures strictes de confinement.
A compter de ce mercredi donc, les forces de sécurité feront appliquer un couvre-feu entre 18H00 et 06H00.
Le décret présidentiel stipule que Durant la journée, « tous ceux qui ne travaillent pas » devront rester chez eux et n’auront le droit de sortir que pour acheter de la nourriture ou se faire soigner.
Les déplacements interurbains et les rassemblements festifs de plus de 50 personnes, religieux ou politiques restent interdits selon la mesure.
Les spécialistes signalent que le nombre de contaminations recensées dans le pays a augmenté de près d’un tiers au cours de la semaine écoulée, pour atteindre 1.713 cas. Le nombre de décès est lui passé de 18 à 26.
Certaines voix signalent que ces mesures ont été prises pour interdire de fait une manifestation prévue le 31 juillet par un opposant, Jacob Ngarivhume, contre la corruption au sein du système étatique et la dégradation de l’économie.
Il a été arrêté lundi par la police, en même temps qu’un journaliste d’investigation, Hopewell Chin’ono.
Les deux hommes ont été inculpés d’incitation à la violence.