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DIPLOMATIE

Les médiateurs de la CEDEAO appellent à un partage du pouvoir au Mali

Les médiateurs ouest-africains qui tentent de résoudre la crise politique du Mali ont proposé un gouvernement d’union nationale et une nouvelle cour constitutionnelle.

Envoyée mercredi à Bamako par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et conduite par l’ex-président nigérian Goodluck Jonathan, la mission de médiation recommande la nomination « de toute urgence d’un gouvernement d’union nationale, sur la base du consensus », dont 50% des membres seront issus de la coalition au pouvoir, 30% de l’opposition et 20% de la société civile.

Les médiateurs préconise aussi une nouvelle Cour constitutionnelle chargée d’examiner en priorité le litige électoral autour des résultats des législatives de mars avril.

La série de propositions émises sont pour l’essentiel identiques à celles rejetées la veille par le mouvement à l’origine de la contestation.

Le président Ibrahim Boubacar Keïta avait déjà fait une offre similaire, qui a été rejetée par les leaders du mouvement de protestation et l’opposition.

Les manifestants insistent pour que le président démissionne, affirmant qu’il n’a pas su faire face à la crise djihadiste, à la corruption et aux défis économiques du Mali.

Dans sa déclaration finale, le Mouvement du 5-Juin (M5-RFP), refuse « d’adhérer » à ces propositions qui « ne correspondent absolument pas aux aspirations et attentes exprimées par le M5-RFP et portées par l’écrasante majorité du peuple malien ».

Le Mouvement du 5-Juin (M5-RFP) est une alliance hétéroclite de chefs religieux et de personnalités du monde politique et de la société civile à l’origine des manifestations contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta.

« Nous avons rencontré le M5 quatre fois et nous n’avons pu rapprocher nos divergences », a reconnu dimanche Goodluck Jonathan, lors d’une conférence de presse à Bamako, précisant qu’il n’était pas dans les attributions de la CEDEAO de chercher à obtenir la démission du président Keïta.

« La CEDEAO ne peut pas venir à Bamako s’occuper de la mise en place d’un gouvernement intérimaire » au risque de déclencher « une crise majeure », a-t-il ajouté.

Le mouvement (M5-RFP) avait notamment déploré que la médiation insiste expressément sur le maintien au pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta, dont il exige obstinément la démission.

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