La distribution du deuxième vaccin contre la fièvre hémorragique va commencer par Goma, l’une des provinces les plus touchées par l’épidémie, annonce le médecin Jean-Jacques Muyembe, qui dirige la lutte contre l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo.
Le dernier cas d’Ebola a été signalé dans cette ville en juillet, mais deux de ses quartiers accueillent des personnes revenues d’autres zones touchées par la maladie, selon M. Muyembe.
La fièvre Ebola a fait plus de 2 000 morts en RDC, depuis le début de l’épidémie en août 2018.
« Il est temps d’utiliser le nouveau vaccin (…) fabriqué par la filiale belge de Johnson & Johnson. Vers le 18 octobre, le vaccin arrive à Goma, et la vaccination va commencer au début de novembre », a déclaré Jean-Jacques Muyembe à l’Agence France-Presse.
« Il y a déjà deux communes qui ont été choisies, Majingo et Kahembe, parce que dans l’une d’elles il y a beaucoup de ressortissants de Beni, de Butembo… C’est donc une commune à risque », a-t-il expliqué.
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Beni et Butembo sont considérées comme des épicentres de l’épidémie.
« Nous allons étendre cette vaccination à nos petits commerçants qui se rendent souvent au Rwanda pour protéger nos voisins », a ajouté Jean-Jacques Muyembe.
« Si ça marche bien, nous allons étendre la vaccination au Sud-Kivu et à l’Ituri », promet-il.
Selon le médecin, le laboratoire belge va envoyer un lot de 200 000 doses au Rwanda voisin et 500 000 doses en RDC.
Depuis le début de la vaccination, le 8 août 2018, quelque 237 165 personnes ont été vaccinées.
Le seul vaccin utilisé actuellement est fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck.