Les 15 membres de la commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire sont désormais connus.
La liste des 15 commissaires centraux de la nouvelle CEI a été dévoilée mercredi lors du conseil des ministres exceptionnel à Dimbokro.
Le Président Alassane Ouattara et son gouvernement sont présents dans la région du N’zi (200 km au nord d’Abidjan) dans le cadre d’une visite d’Etat.
La nouvelle CEI, adoptée fin juillet, comprend 15 membres, contre 17 auparavant: un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, six des partis politiques équitablement répartis entre le pouvoir et l’opposition – et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.
Les 3 membres de l’opposition sont Henriette Lajou, ancienne ministre de Laurent Gbagbo et candidate à la présidentielle 2015, Alain Dogou, ancien ministre de Laurent Gbagbo et Daudet Yapi-Yapo, ancien maire de Yakassé-Attobrou (100 km d’Abidjan), considéré comme proche de Gbagbo.
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La société civile est représentée par Kouamé Adjoumani Pierre (Plateforme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire – POECI), Mme Sanogo Salimata épse Porquet (plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et la gouvernance), Mme Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (plateforme de la société civile pour des élections apaisées et équitable en Côte d’Ivoire), Julien Fernand Gauze (groupe de plaidoyer et d’action pour une transparence électorale),
Aucun membre du principal parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui refuse la nouvelle structure, ne figure dans le quota de l’opposition.
Youssouf Bakayoko, le président de la précédente CEI qui symbolisait l’élection controversée de 2010-2011, n’a pas été reconduit alors qu’il avait présidé la présidentielle de 2015 ou le referendum constitutionnel de 2016.
La crédibilité de la CEI est jugée cruciale en vue de la présidentielle de 2020 qui s’annonce tendue, dix ans après la crise post-électorale ivoirienne.
La société civile et l’opposition, qui réclamaient une réforme de la CEI, militaient pour une « CEI équilibrée » comprenant 15 représentants (cinq pour l’opposition, cinq la mouvance présidentielle et cinq pour la société civile) et ont critiqué la nouvelle organisation qu’ils estiment similaire à la précédente.
La Cour africaine des droits de l’Homme avait rendu en 2016 un arrêt jugeant l’ancienne CEI déséquilibrée et demandant au gouvernement de changer sa composition.