Candidat au second tour de la présidentielle tunisienne, Nabil Karoui a vu sa demande de libération refusée.
Il tente de convaincre les Tunisiens depuis la prison et cela semble avoir du succès car l’homme d’affaire Nabil Karoui est l’un des deux candidats du second tour de la présidentielle tunisienne.
Cependant, un tribunal tunisien a refusé de statuer sur une nouvelle demande de libération du magnat de la presse, a déclaré son avocat aux journalistes.
Il restera donc en détention bien qu’il doit participer au second tour de scrutin présidentiel prévu en octobre.
Lui et un autre outsider politique, Kais Saied, ont éliminé les 24 autres candidats au premier tour du scrutin, dimanche.
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« Le juge a refusé de rendre une décision, affirmant que ce n’était pas de son ressort » a indiqué l’avocat de M. Karoui, Kamel Ben Messoud, cité par l’AFP.
M. Karoui, 56 ans, a été arrêté le mois dernier pour blanchiment d’argent et fraude fiscale, ce qu’il a toujours nié.
Il pouvait toujours se présenter aux élections malgré son arrestation, mais il n’avait pas le droit de vote.
Il a entamé une grève de la faim au début du mois pour réclamer sa libération.
M. Karoui a fondé une association caritative axée sur la lutte contre la pauvreté, qui a été un thème central de sa campagne.
Certaines voix l’ont accusé d’utiliser la charité et sa chaîne de télévision pour faire passer son message politique.
Cette élection est le deuxième scrutin présidentiel libre depuis le soulèvement de 2011 qui a renversé l’ancien président Zine al-Abidine Ben Ali et déclenché le printemps arabe.
La présidentielle a été avancée après le décès, en juillet dernier, du premier président démocratiquement élu, Beji Caid Essebsi, qui avait pris fonctions en 2014.
Au premier tour, M. Saied, candidat indépendant et professeur de droit, a obtenu 18,4 % des voix et M. Karoui 15,6 %.