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Le chômage alimente la xénophobie en Afrique du Sud

La rareté des emplois à l’origine du climat anti-migrant qui secoue l’Afrique du Sud.

La course aux maigres emplois qu’offre le système est l’un des facteurs à l’origine des attaques contre les migrants en Afrique du Sud, a déclaré le président d’un groupe de migrants installé dans le pays à la BBC.

Vusumuzi Sibanda s’exprimait à la suite du pillage et de l’incendie de magasins, dont la grande majorité sont exploités par des communautés de migrants africains, dans la plus grande ville sud-africaine, Johannesburg.

Les attaques ont suscité des critiques de la part d’autres pays africains au cours de la semaine où des dirigeants politiques et économiques d’au moins 28 pays se sont réunis au Cap pour l’édition africaine du Forum économique mondial.

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M. Sibanda, qui dirige le Forum de la diaspora africaine – créé en réponse à des attaques xénophobes antérieures – a reproché à certains hommes politiques d’avoir laissé le ressentiment s’installer entre les communautés.

Il a critiqué le langage utilisé par le maire de Johannesburg, Herman Mashaba, en parlant des sans-papiers.

« Il dit que ce sont les migrants qui font échouer son administration ».

« À un moment donné, il a dit que nous vendons des têtes de vache, qu’ils introduisent Ebola dans le pays », a déclaré M. Sibanda à l’émission Newsday de la BBC.

« Quand les gens attaquent les migrants, ils se cachent derrière des mots, comme ‘les migrants sont des criminels’ – ‘ils vendent de la drogue’ ou se ‘livrent au trafic d’êtres humains’, et pourtant il n’y a rien qu’on puisse reprocher aux migrants ».

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