Forum Chine-Afrique, Turquie-Afrique, Japon-Afrique etc.
Les rencontres avec les pays du continent se multiplient depuis le début des années 2000.
Mais que gagnent le continent dans ses nombreuses rencontres multilatérales?
Des réponses avec le Dr Franck Ebogo, politologue et enseignant à l’université de Yaoundé 2.
Mercredi, s’est ouverte au Japon la septième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD).
Une rencontre initiée depuis les années 90.
« Le Japon a moins de pénétration dans un certain nombre de pays africains », constate le Dr Franck Ebogo.
« Mais contrairement à la Chine sur laquelle pèse un certain nombre de soupçons – on parle de recolonisation du continent africain – le Japon est un partenaire qui rassure un certain nombre d’Etats africains », ajoute-t-il.
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Un fait confirmé par la mobilisation plus nombreuse de chefs d’Etat à la TICAD, l’un des plus anciens Forums du genre, initié au début des années 1990, selon le chercheur.
Le Japon s’est engagé à aider l’Afrique à doubler sa production actuelle de riz d’ici 2030.
« Quand vous entretenez une relation partenariale ou économique avec un Etat, il faut voir ce que celui-ci peut vous apporter. Ce qui nous intéresse ici ce sont davantage les technologies, notamment les nouvelles technologies, qui font défaut au continent africain », commente l’universitaire.
Pour mieux apprécier la TICAD, il faut la lier avec d’autres initiatives multilatérales entre les pays émergents et les pays africains qui prospèrent sur le continent africain.
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« La fin de la guerre froide au début des années 1990 a fait perdre à certains puissances coloniales leur ancien pré-carré et depuis il existe a une forte concurrence », déclare le Dr Franck Ebogo.
Selon lui, la coopération nord-sud qui a longtemps dominé les relations internationales a été remplacée par la coopération sud-sud.
« L’Afrique a des ressources, l’Afrique a des potentialités, c’est un jeune continent, qui attire bon nombre d’investisseurs japonais, chinois, turques etc. ce qui peut expliquer la vitalité économique africaine », conclut-il.