Le président tchadien Idriss Déby a déclaré dimanche l’état d’urgence dans deux provinces de l’est du pays et a réclamé le désarmement des civils après des affrontements meurtriers dans cette partie du Tchad.
L’état d’urgence est déclaré pour trois mois dans les provinces du Sila et du Ouaddaï, à la frontière entre le Tchad et le Soudan.
Des affrontements entre cultivateurs et éleveurs ont fait des dizaines de morts depuis le 9 août, dans cette partie du pays.
Depuis plusieurs décennies, la province du Ouaddaï est en proie à des conflits entre éleveurs nomades arabes et cultivateurs autochtones.
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« Dès maintenant, nous allons déployer des forces militaires qui vont assurer la sécurité de la population dans la zone », a assuré dimanche le président Déby.
Le chef de l’Etat tchadien, dont les propos sont rapportés par l’Agence France-Presse, a annoncé cette mesure sécuritaire lors d’une visite dans le Sila.
« Dès que je quitte la province de Sila, il faut désarmer tous les civils de la zone qui ont des armes entre les mains », a-t-il ordonné.
L’est du Tchad est souvent touché par des violences entre les nomades zaghawa et les paysans ouaddaïens. La sécheresse et la croissance démographique aggravent le conflit.