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Le chef religieux nigérian Zakzaky autorisé à se soigner en Inde

Détenu depuis 2015, cheikh Ibraheem Zakzaky pourra quitter le Nigeria pour raison médicale.

Le chef d’un groupe chiite pro-iranien, le cheikh Ibraheem Zakzaky, a obtenu l’autorisation de se faire soigner en Inde.

La décision sanctionne son audience de mise en liberté sous caution qui s’est tenu à Kaduna, dans le nord du Nigéria.

Tôt ce matin, la sécurité a été renforcée dans la ville nigériane alors que commençait l’audience du chef religieux et de son épouse Zeenah.

Le couple est en détention depuis 2015.

Du gaz lacrymogène a été tiré sur les partisans du cheikh par la police pour tenter de les disperser.

Les disciples du cheikh Zakzaky se sont heurtés à la police par le passé et de façon régulière lors de rassemblement pour demander sa libération.

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La semaine dernière, le gouvernement a pris la décision controversée d’interdire le Mouvement islamique au Nigeria (MIN), l’accusant de déclencher des violences et d’être un « ennemi de l’Etat ».

Cette décision fait suite à la mort de plus de 20 personnes, dont un commissaire adjoint de police et un journaliste, lors d’une manifestation dans la capitale, Abuja, en juillet.

La réponse de l’Etat nigérian face à ce groupe radical, qui ne reconnaît pas l’autorité d’Abuja et souhaite la mise en place d’une République islamique sur le modèle iranien, est claire et n’a jamais été ouverte au dialogue.

Copyright de l’image Getty Images

Image caption Il y a eu de violents affrontements entre les membres du MIN et les forces de sécurité au cours des dernières semaines.

En 2015, le MIN a été accusé d’avoir tenté d’assassiner le chef d’état-major de l’armée.

Le cheikh Zakzaky a été arrêté et accusé de meurtre, d’homicide involontaire, de rassemblement illégal et de trouble à l’ordre public – accusations qu’il a niées.

L’interdiction du groupe chiite MIN fait craindre une montée de la violence

« Ils nous poussent à bout, au point où on dira ‘C’est bon, défendons nous nous-mêmes et prenons les armes' », confie à l’AFP Suhailah Maleshiya, la fille du leader du groupe, qui a fait ses études en Malaisie.

« Voir nos frères se faire tuer encore et encore, ça ferait changer l’esprit de n’importe qui », explique la fille d’Ibrahim Zakzaky.

Ces dernières semaines, les partisans du MIN ont manifesté quasiment tous les jours pour demander sa libération, chantant des slogans tels que « mort à Buhari, mort à l’Arabie Saoudite, libérez Zakzaky, mourons pour Zakzaky ».

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